L'acte 9 des Gilets jaunes l'a encore montré samedi 12 janvier 2019 : les journalistes sont devenus des cibles pendant les manifestations. Le phénomène n'est pas nouveau, mais le député Les Républicain du Calvados Sébastien Leclerc a déposé une proposition de loi sur le sujet. Il souhaite que le fait d'agresser un journaliste soit reconnu comme "circonstance aggravante", à l'instar de ce qui est déjà prévu dans le Code pénal pour les violences envers les policiers, les enseignants ou encore les professionnels de santé.
"Que la presse puisse faire son travail en toute sécurité"
"Il n'est pas tolérable qu'on frappe un policier parce qu'il est policier ou un pompier parce qu'il est pompier, et il n'y a pas plus de raisons qu'on frappe un journaliste parce qu'il est journaliste", explique Sébastien Leclerc. "Le jour où les journalistes ne voudront plus aller sur les lieux des manifestations, on n'aura plus d'information. Il faudra se rapprocher des communicants d'une ou des parties pour avoir des informations et on ne s'en sortira pas. L'idée, c'est quand même que la presse puisse faire son travail en toute sécurité".
La proposition de loi propose de modifier les articles L 222-12 et L 222-13 du Code pénal, en y ajoutant "les titulaires de la carte de presse" aux professions envers lesquels les violences constituent une circonstance aggravante et augmentent donc la peine encourue. Cela concerne-t-il aussi les violences policières envers les journalistes ? "Je ne fais pas de sélection dans les violences", poursuit Sébastien Leclerc. "Si un journaliste est frappé parce qu'il est journaliste, c'est une circonstance aggravante". La proposition de loi sera examinée en commission le 23 janvier.
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