Open d'Australie - Retour au sprint pour Serena, Tsonga va défier Djokovic

Convaincant pour son entrée en lice, Jo-Wilfried Tsonga a désormais rendez-vous avec le N.1 mondial Novak Djokovic pour un remake de la finale 2008.

. Serena en 49 minutes

La dernière fois que Serena était apparue en compétition officielle, c'était en finale de l'US Open début septembre : elle y avait perdu ses nerfs et avait reçu trois avertissements, le dernier pour avoir insulté l'arbitre. La dernière fois qu'elle était venue à Melbourne, en 2017, elle y avait triomphé pour la 23e fois en Grand Chelem, enceinte de huit semaines.

"J'ai tellement de bons souvenirs de la dernière fois que je suis venue ici. C'était la plus belle victoire de ma carrière", s'est remémorée l'ex-N.1 mondiale aujourd'hui 16e.

Pour ce double retour, la championne américaine de 37 ans, combishort verte et collants résille couleur peau, dont les problèmes de circulation sanguine ne sont "pas réglés", n'a pas badiné. Elle a expédié en 49 minutes (6-0, 6-2) l'Allemande Tatjana Maria (73e).

C'est que la cadette des soeurs Williams voit beaucoup plus loin et plus haut, elle qui cherche à égaler le record absolu de couronnes en Grand Chelem (24), détenu par l'Australienne Margaret Court. Deux fois en 2018, elle a trébuché sur la dernière marche, à Wimbledon (contre Kerber) puis à New York (contre Osaka). Sa prochaine adversaire : la Canadienne Eugenie Bouchard, ex-N.5 mondiale aujourd'hui 79e.

La N.1 mondiale Simona Halep s'est elle fait peur : à l'arrêt fin 2018 à cause d'une hernie discale, la Roumaine, finaliste sortante, a comblé un set et un break de retard pour renverser (6-7, (2/7) 6-4, 6-2) l'Estonienne Kaia Kanepi (71e).

. Djokovic rejoint Tsonga

Aux débuts réussis de Roger Federer et Rafael Nadal lundi, ont répondu ceux de Djokovic, aux dépens de l'Américain issu des qualifications Mitchell Krueger (6-3, 6-2, 6-2). Un faux départ lui a coûté un break précoce (2-1) mais le N.1 mondial s'est immédiatement repris pour conclure en à peine plus de deux heures.

"C'est génial d'être de retour sur ce court en forme. Il y a un an, avec ma blessure au coude, c'était très différent", s'est souvenu le Serbe de 31 ans.

Depuis qu'après deux ans de doute, il a recouvré ses esprits et sa plénitude physique au début de l'été dernier, peu après avoir renoué avec l'entraîneur de tous ses succès Marian Vajda, "Djoko" s'est montré irrésistible ou presque en s'offrant coup sur coup Wimbledon puis l'US Open.

L'attend désormais un duel face à Tsonga, sa victime en finale à Melbourne il y a onze ans sur la route de son premier sacre en Grand Chelem.

Ex-N.5 mondial tombé au 177e rang après une saison 2018 gâchée par son genou gauche, le Manceau de 33 ans doit sa place dans le tableau principal à une invitation. Il l'a honorée en maîtrisant avec autorité (50 aces, 53 coups gagnants) le Slovaque Martin Klizan (40e) 6-4, 6-4, 7-6 (7/5).

"C'est le bout d'un périple assez long, certainement pas terminé, mais c'est déjà une bonne récompense de pouvoir jouer contre Novak sur un grand court, s'est réjoui Tsonga. Si je suis encore sur le circuit, c'est pour vivre ces moments-là. J'espère que je vais faire un grand match."

Menace N.1 venant de la nouvelle génération, l'Allemand Alexander Zverev (21 ans, N.4) s'est lui défait sans s'employer (6-4, 6-1, 6-4) du Slovène Aljaz Bedene (67e).

. Pouille, première

Des huit Français sur les courts du Melbourne Park mardi, cinq, Tsonga compris, ont imité Gaël Monfils (33e) et rallié le deuxième tour.

Dont Lucas Pouille (31e), héritier N.1 de la génération trentenaire des "néo-Mousquetaires, qui a enfin obtenu la première victoire de sa carrière à Melbourne à sa sixième participation, sa première aussi en 2019 : le nouvel élève d'Amélie Mauresmo a écarté le Kazakh Mikhail Kukushkin (56e) 6-1, 7-5, 6-4.

"J'ai réussi à faire ce que je voulais, à me focaliser sur ce que je voulais mettre en place et pas sur le résultat", s'est-il félicité, satisfait "de la manière".

Ont également franchi l'obstacle Gilles Simon (30e), Jérémy Chardy (36e) - au bout d'un duel 100% tricolore contre le jeune espoir Ugo Humbert (95e) qui s'est étiré jusqu'au super tie-break du cinquième set - et Pierre-Hugues Herbert (55e).

Benoît Paire, lui, n'en est pas passé loin mais, après avoir comblé un déficit de deux manches, il a fini par céder (6-4, 6-3, 5-7, 1-6, 6-3) face à l'Autrichien Dominic Thiem (N.8) au bout de la nuit australienne, à deux heures du matin passées.

Côté féminin, seule Alizé Cornet (46e), qui va se mesurer à l'Américaine Venus Williams (38 ans), a rejoint Caroline Garcia au deuxième tour.

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