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France Télévisions veut supprimer un millier de postes en 4 ans

Le projet de plan de départs annoncé le mois dernier par France Télévisions se précise : la direction veut supprimer un millier de postes d'ici 2022, sur une base volontaire, mais les négociations avec les syndicats, lancées ce lundi, s'annoncent ardues.

France Télévisions veut supprimer un millier de postes en 4 ans
France Télévisions veut supprimer 1.000 postes nets d'ici fin 2022 dans le cadre de son projet de rupture conventionnelle collective - BERTRAND GUAY [AFP/Archives]

Le groupe public de télévision avait annoncé il y a un mois vouloir mettre en place un plan de départs volontaires, sous la forme d'une rupture conventionnelle collective, afin de réduire et de renouveler ses effectifs.

L'ampleur de ce plan n'avait pas été précisée à l'époque, mais les syndicats avaient dit craindre "une restructuration de grande ampleur" et certains avaient évoqué la suppression de 1.500 postes.

Finalement, le chiffrage a été annoncé ce lundi, à l'occasion de l'ouverture des négociations internes avec les syndicats du groupe public. Selon un document établi par la direction, et que l'AFP s'est procuré, "le nombre maximum d'ETP (emplois en équivalent temps plein, NDLR) supprimés est de 1.000" sur quatre ans, soit d'ici fin 2022.

Ce chiffre correspond au solde entre les départs et les recrutements qui interviendront sur la période. Parallèlement aux départs, le groupe compte en effet procéder à des embauches ou à l'intégration de collaborateurs non permanents, notamment pour développer ses compétences dans le numérique.

En outre, le document confirme que ces suppressions de postes se feront sans départs contraints, conformément à ce qu'avait promis la direction du groupe.

"Casse organisée"

"Il n'y aura aucun départ contraint", avait précisé en décembre à l'AFP Arnaud Lesaunier, directeur général délégué Ressources humaines et organisation de France Télévisions. "Le plan accompagnera majoritairement des départs à la retraite" et "sera accompagné de mesures facilitant la mobilité interne", avait-t-il souligné.

Ce projet, baptisé "plan de recomposition" par la direction, fait face à d'importantes hostilités en interne. Dès l'annonce de son principe mi-décembre, les syndicats CGT, CFDT, FO et SNJ s'y étaient dits opposés. Et les négociations ouvertes ce lundi, qui doivent s'achever à la fin du trimestre, s'annoncent tendues.

Ce lundi, le SNJ (syndicat national des journalistes) a rejeté en l'état ce plan, notamment en raison de la charge de travail supplémentaire qu'elle fera peser sur les salariés, et de primes de départ moins généreuses.

"Le SNJ n'est pas opposé par principe à faciliter le départ des salariés qui le souhaitent et à recruter simultanément des précaires et de jeunes recrues", mais "nous refusons les termes d'un plan qui flatte l'individualisme et va attiser les divisions entre générations", a dénoncé le syndicat, qui assure qu'il "ne cautionnera pas cette casse organisée".

De son côté, Pierre Mouchel, de la CGT, a également fait part à l'AFP de son opposition au plan, qu'il qualifie de "traitement de cheval", et se dit pessimiste sur la possibilité qu'un accord soit signé.

"Mille postes, c'est inédit, et ça nous paraît difficilement envisageable. En plus, on nous demande de négocier sans savoir où l'on va, puisque nous n'avons aucun détail sur la stratégie du groupe", à savoir comment ses activités évolueraient en fonction des départs et des recrutements, explique-t-il.

Avec l'annonce de ce plan, le groupe public, qui comptait environ 9.600 salariés fin 2018, poursuit une politique de réduction de ses effectifs déjà en œuvre depuis plusieurs années. Il les a en effet réduits de 1.000 équivalents temps plein depuis 2012 (dans le cadre d'une politique de non-remplacement d'un départ à la retraite sur deux).

En outre, le gouvernement a demandé au groupe public un effort d'économies qui avoisinera les 400 millions d'euros d'ici 2022. Parallèlement, l'entreprise dirigée par Delphine Ernotte s'est engagée à maintenir ses investissements dans la création audiovisuelle (films, téléfilms, séries, dessins animés...) à 420 millions d'euros par an, et elle va muscler ses investissements dans le numérique pour rester dans la course face aux plateformes américaines de streaming.

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