La petite ville de Grand Bourgtheroulde (Eure) se prépare à accueillir le chef de l'État mardi 15 janvier 2019. Les fourgons des gendarmes mobiles sont déjà sur place ce lundi, des inspections ont été menées, les banques barricadées parce qu'avec la présence d'Emmanuel Macron, ce sont de nombreux gilets jaunes qui sont aussi attendus. Ils se rassemblent depuis quasiment deux mois et comptent se mobiliser une fois de plus pour la venue du Président dans l'Eure. Ou en tout cas, comme d'habitude, ils appellent à le faire sur les réseaux sociaux.
À noter aussi qu'un groupe de militants syndicaux (essentiellement Solidaires et CGT) et gilets jaunes du Calvados a contacté la rédaction de Tendance Ouest pour annoncer sa mobilisation. La trentaine de signataires propose "une action conjointe avec les Gilets jaunes de la région", "une main tendue", explique l'un d'eux, Daniel Delerue, et invite à envisager d'autres moyens d'actions, notamment "la grève et la manifestation des salarié-e-s à l'occasion de la venue de M. Macron à Grand Bourgthérould [...] pour faire entendre ensemble nos colères et revendications".
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Sur Facebook, il est difficile de savoir quels messages prendre au sérieux et impossible de savoir quelle sera la mobilisation exacte. Ce qui est sûr en revanche, c'est qu'au vu du dispositif de sécurité mis en place, la préfecture s'attend à ce qu'il y ait du monde. Ce qui est sûr aussi c'est que les appels existent bel et bien sur les réseaux sociaux.
C'est le cas sur les pages des gilets jaunes de l'Eure, avec quelques posts partagés. Un "événement" Facebook a même été créé où certains donnent des conseils pour se rendre sur place, se garer, etc.
Ça s'organise aussi sur les autres pages Facebook de gilets jaunes normands, notamment celle des Automobilistes de Normandie en colère. Il est par exemple proposé de faire du covoiturage pour aller dans l'Eure.
Si quelques-uns disent que cela ne sera à rien, beaucoup veulent se mobiliser sur place, certains pour montrer que les gilets jaunes sont toujours bien actifs, d'autres pour rencontrer Emmanuel Macron… mais ça, il y a peu de chance que cela arrive. Il était en effet déjà difficile voire impossible de l'approcher lors de ces précédentes visites en Normandie, au Berd'huis dans l'Orne et à Rouen en avril 2018, alors que le contexte social était bien moins tendu.
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