La star du Paris SG et des Bleus, qui devait au départ être éloignée des terrains pendant quatre à six mois par une opération au pied qui date de mi-octobre seulement, va rejoindre ses coéquipiers samedi.
Le demi-centre, âgé de 34 ans, a récupéré plus vite que prévu, ce qui avait dans un premier temps conduit le sélectionneur Didier Dinart à l'inclure sur une liste de 28 joueurs susceptibles d'être rappelés pendant le tournoi. Les équipes ont le droit d'effectuer trois changements durant la compétition.
Le meilleur joueur français de l'histoire ne devrait pas être engagé immédiatement samedi (20h30) contre la Serbie, le pays d'origine de sa mère (son père était croate). A court de compétition, il devra d'abord être testé lors d'entraînements collectifs avec les Bleus pour faire peut-être son retour pour les matches décisifs, le premier étant prévu contre l'Allemagne mardi.
Avant ce coup de théâtre, les Français avaient reçu "un piqûre de rappel". "La victoire a été poussive. Les joueurs en sont conscients. On espère se ressaisir et faire une belle prestation contre la Serbie", a reconnu le sélectionneur Didier Dinart, dont les joueurs enchaîneront dès samedi (20h30).
Les Serbes, auteurs d'un match nul (30-30) contre la Russie pour leur entrée en lice, sont théoriquement un cran au-dessus des Sud-Américains, qui n'ont jamais fait partie du gratin. Les Français, convaincants en défense, devront être bien plus rigoureux en attaque.
Gérard décisif
Le premier événement de la journée avait été l'éviction de Melvyn Richardson. Nanti d'une pléthore de gauchers, le sélectionneur Didier Dinart avait emmené 17 hommes à Berlin, repoussant jusqu'au dernier moment ce difficile dernier choix. C'est le jeune prodige qui en a fait les frais, malgré ses performances en Ligue des champions avec Montpellier. A 21 ans, le fils de Jackson devra attendre son tour.
Contre le Brésil, les Français "se sont un peu mis la pression en début de match", selon le pivot Ludovic Fabregas. Les Brésiliens, sans complexe malgré le souvenir de la gifle reçue en ouverture du Mondial-2017 (31-16), se sont même permis de mener pendant les vingt premières minutes.
Les Bleus ont resserré leur défense autour de leur gardien Vincent Gérard, excellent dès son entrée en jeu en milieu de période (12 arrêts), empêchant le Brésil de marquer pendant près de dix minutes. Michaël Guigou (5 buts en première mi-temps, 6 au total) a pris le relais de Dika Mem (4 buts en début de match, 6 au total) et de Timothey N'Guessan (5 buts) en attaque et la différence de niveau s'est enfin fait sentir (16-13 à la pause). Provisoirement.
Car contre toute attente, les champions du monde ne se sont pas envolés au retour du vestiaires, à cause de deux infériorités numériques et de trop nombreuses pertes de balles. Les Brésiliens, portés par leur arrière gaucher José Toledo (8 buts), ont même égalisé à douze minutes de la fin sur un superbe "kung-fu". Il a fallu tout le sang-froid et l'expérience des tenants du titre pour préserver un petit avantage.
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