Plusieurs maires invités à participer au lancement du Grand débat national mardi dans l'Eure craignent que cela ne tourne au "plan com'" de l'Élysée, a-t-on appris lundi auprès d'élus, confirmant des informations de France Bleu Calvados/Orne. "On nous indique que nous serions presque 800 dans l'Eure pour écouter le président de la République. C'est un coup de com, pas un échange. Je ne me rends pas à un monologue du président, une grand-messe. Sincèrement, j'ai autre chose à faire", a déclaré à l'AFP Franck Guéguéniat, maire (Mouvement radical) d'Epron commune de 1 684 habitants de l'agglomération de Caen.
Selon l'association départementale des maires du Calvados, sur les 25 maires du département invités, "7 ou 8" ne feront pas le déplacement. Le président LR de cette association, Olivier Paz, se rendra lui à Grand Bourgtheroulde (Eure), où Emmanuel Macron doit lancer le grand débat. Mais avec "700 maires invités (100 par département normand plus les 300 maires de l'Eure)", l'élu LR interrogé par l'AFP craint "que ce soit plus une opération de com que véritablement quelque chose qui permette d'avancer".
Selon les deux élus, il était question au départ de 20 élus par département, ce qui aurait été selon M. Paz, qui est maire de Merville-Franceville, "plus propice à un échange". "Si ça avait été une réunion de travail, comme on nous l'avait présenté au départ, s'il s'était agi de débattre à bâtons rompus, oui": Franck Guéguéniat assure qu'il y serait allé. "Seules deux personnes par département auront le droit de prendre la parole. En plus on leur impose de venir trois heures avant. Ils vont être parqués dans un gymnase, à une dizaine de kilomètres du lieu de la conférence avant d'être transférés. Faut arrêter le cinéma", a ajouté Franck Guéguéniat. Ce n'est pas le point de vue du maire de Grand Bourgtheroulde, commune 3 700 habitants à 30 km de Rouen. "Tel que c'est configuré et organisé, tout est prévu pour que ce soit un moment de dialogue et de débat. Ce ne sera pas de la com mais du débat. Ce ne sera pas une grand-messe du président de la République", a assuré à un correspondant de l'AFP Vincent Martin qui a succédé à la mairie au député LREM Bruno Questel lorsque celui-ci a été élu à l'assemblée. M. Martin se dit sans étiquettes, ni de droite ni de gauche.
Avec AFP
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.