"Nous voulons assurer la sécurité de notre pays", a-t-il lancé lors d'un échange avec des journalistes dans les jardins de la Maison Blanche avant de partir pour McAllen où il rencontrera des représentants des forces de l'ordre et participera à une table ronde sur la sécurité aux frontières.
Les discussions budgétaires entre démocrates et républicains buttent sur la question du mur, entraînant une paralysie partielle de l'administration fédérale depuis près de trois semaines.
Le locataire de la Maison Blanche réclame 5,7 milliards de dollars pour "une barrière en acier" ou un mur. Les démocrates refusent de débloquer des fonds pour ce projet qu'ils jugent "immoral" et inefficace.
Pour Donald Trump, le mur est la seule solution.
"Vous pouvez avoir toute la technologie du monde - et je suis un professionnel de la technologie - si vous n'avez pas une barrière un acier ou un mur, fort, puissant, alors il y a aura du trafic d'êtres humains et la drogue se déversera dans notre pays", a-t-il martelé juste avant de quitter la Maison Blanche.
La paralysie budgétaire a des conséquences très concrètes: depuis plus de deux semaines, quelque 800.000 fonctionnaires fédéraux ne sont plus payés. Et le record du plus long "shutdown" de l'histoire est sur le point de tomber: 21 jours, entre fin 1995 et début 1996, sous le présidence de Bill Clinton.
Mercredi, le président américain a abruptement quitté une rencontre avec les ténors démocrates.
"Le président s'est levé et est parti", a relaté Chuck Schumer, leader des démocrates au Sénat, juste après cette brève réunion, évoquant un "caprice" présidentiel.
"Je viens de quitter une rencontre avec Chuck (Schumer) et Nancy (Pelosi), totale perte de temps", a lancé, presque simultanément, le président américain dans un tweet rageur. "J'ai dit bye-bye", a ajouté le 45e président des Etats-Unis.
Trump ne bougera pas "d'un millimètre"
Nancy Pelosi, présidente démocrate de la Chambre des représentants, a accusé le président d'être obnubilé par cette construction et d'en oublier la dimension humaine de la crise budgétaire en cours pour les fonctionnaires concernés.
"Il pense peut-être qu'ils peuvent juste demander plus d'argent à leur papa. Mais ils ne peuvent pas", a-t-elle lancé dans une allusion à peine voilée aux sommes énormes que Donald Trump a reçues de son père au début de sa carrière.
Pour le sénateur républicain de Louisiane John Kennedy, les choses sont claires: le président a indiqué lors de la rencontre qu'il n'avait pas l'intention "de céder d'un millimètre".
Ces derniers jours, l'idée a refait surface de réintroduire dans les négociations la question sensible du "Daca", programme offrant un permis de séjour temporaire à plusieurs centaines de milliers de jeunes clandestins, qui avait été créé par Barack Obama puis supprimé par Donald Trump.
Pour Nancy Pelosi trouver une solution pour ces "dreamers" est "une priorité absolue".
M. Trump a de son côté encore une fois évoqué l'hypothèse de déclarer une "urgence" nationale pour activer des pouvoirs extraordinaires, une procédure qui plongerait le pays dans un extraordinaire affrontement politico-judiciaire.
Dans cette bataille de communication pour savoir qui est le principal responsable de la paralysie, M. Trump affirme bénéficier du soutien de nombre de fonctionnaires placés de facto en congé sans solde. "Beaucoup disent +c'est très dur pour moi, c'est très dur pour ma famille, mais M. le président vous agissez comme on doit le faire+", a-t-il avancé.
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