La nouvelle a été confirmée dans la matinée par Sébastien Lecornu, ministre chargé des Collectivités territoriales. Emmanuel Macron a choisi Grand Bourgtheroulde dans l'Eure pour présenter le grand débat national, mardi 15 janvier 2019. Pour son maire Vincent Martin, élu depuis seulement septembre 2018, c'est maintenant l'effervescence avec notamment une forte sollicitation médiatique. "Les préparatifs ont débuté au début de la semaine, confie-t-il entre deux interviews. On se prépare mais c'est organisé par la préfecture et les services de l'Élysée. Les préparatifs sont lourds mais on est quand même bien aidé".
L'élu enchaîne les duplex depuis que la visite a été annoncée dans sa ville. - Pierre Durand-Gratian
Lui a toujours dialogué avec les gilets jaunes et ne craint pas pour l'heure l'éventuel comité d'accueil qui pourrait être réservé au Président. "C'est une réunion réservée aux maires, je suis assez confiant. Je pense qu'il faut retrouver de la sérénité. On ne peut pas continuer à être dans l'opposition ou les craintes de débordements."
"Est-ce que ça va servir à quelque chose ?"
Dans la petite ville, beaucoup de gilets jaunes sont encore visibles derrière les pare-brise. Certains des administrés ne partagent pas tout à fait l'optimisme de leur maire. "Est-ce que ça va servir à quelque chose ?", lance Martine, passablement énervée lorsqu'elle est interrogée sur le grand débat national. "Ça pour écouter, ils écoutent ! Mais pour agir, c'est autre chose. Ras-le-bol !"
Une autre Thérouldebourgeoise, Agnès Champey, aide-soignante, veut encore y croire. "J'espère qu'ils seront à l'écoute. Moi je travaille mais mon fils est au chômage et il y a peu d'aide. C'est vraiment pas facile", témoigne-t-elle.
Bonus audio : le reportage de Tendance Ouest
Grand Bourtheroulde se prépare à la visite du président
Jean-Luc Lucas, à quelque pas de là devant la boulangerie de la rue commerçante ironise. "C'est bien qu'il vienne à la campagne, au moins il pense à nous. Nous aussi on pense à lui !" lance-t-il en affichant son soutien pour les gilets jaunes. Le prix de l'essence, la limitation à 80 km/h et la réforme à venir du contrôle technique lui sont restés en travers de la gorge. "On a pas les moyens d'acheter une voiture coûteuse."
Reste à savoir si ces habitants auront, mardi 15 janvier 2019, la possibilité d'exprimer leurs craintes et leurs doléances à un président venu rencontrer près de 800 élus locaux normands.
La commune rurale proche de la métropole rouennaise a su garder un centre-ville commerçant. - Pierre Durand-Gratian
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