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"Gilets jaunes": l'ex-boxeur devant les juges pour l'agression de deux gendarmes

Quelques jours après les images virales le montrant en train de frapper deux gendarmes à Paris lors de "l'acte VIII" des "gilets jaunes", l'ex-boxeur professionnel Christophe Dettinger doit être jugé mercredi en comparution immédiate pour "violences volontaires" contre les forces de l'ordre.

"Gilets jaunes": l'ex-boxeur devant les juges pour l'agression de deux gendarmes
Capture d'écran d'une vidéo montrant l'ex-boxeur Christophe Dettinger s'en prenant à un gendarme sur la passerelle Léopold-Sédar-Senghor dans le centre de Paris, le 5 janvier 2019 - - [AFP]

Cet homme de 37 ans originaire de l'Essonne, ancien champion de France 2007 et 2008 des lourds-légers, "va être déféré au parquet de Paris en vue d'un jugement en comparution immédiate cet après-midi", a annoncé le parquet de Paris.

Il devra répondre devant le tribunal correctionnel de "violences volontaires en réunion sur personnes dépositaires de l'autorité publique" mais il peut solliciter le renvoi de son procès pour préparer sa défense. Dans ce cas, le tribunal qui est tenu d'y faire droit devra statuer sur son éventuel maintien en détention.

Christophe Dettinger s'était présenté lundi matin à la police, qui le recherchait activement depuis la diffusion de vidéos le montrant en train de frapper deux gendarmes sur la passerelle Léopold-Sédar-Senghor samedi lors d'une nouvelle manifestation de "gilets jaunes".

Dans une vidéo enregistrée dimanche et postée lundi sur YouTube, l'ancien champion de boxe, connu de la justice pour un vol avec arme en 2000, a admis avoir "mal réagi", tout en affirmant s'être "défendu" face aux violences policières.

"J'ai vu la répression. J'ai vu la police gazer, la police faire mal à des gens avec des flashballs", a justifié l'ancien boxeur désormais agent technique dans une commune de l'Essonne. Puis devant les enquêteurs cette fois, il s'est excusé pour son comportement, selon une source proche du dossier.

Dimanche, une perquisition avait été menée au domicile de l'ex-boxeur à proximité de Massy (Essonne), mais il était absent lors de l'arrivée des fonctionnaires. Sur place, les enquêteurs ont retrouvé les vêtements visibles sur les images ainsi qu'une fusil de chasse. La découverte de cette arme de catégorie D1, en acquisition libre, a conduit le parquet d'Evry à ouvrir une enquête, confiée à la gendarmerie.

"défendre une femme"

Samedi, lors de "l'acte VIII" des "gilets jaunes" dans la capitale, des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre avaient éclaté sur la passerelle qui relie les deux rives de la Seine au niveau du Jardin des Tuileries.

La séquence d'une grande violence a été filmée dans des vidéos qui ont fait le tour des réseaux sociaux et des médias. Sur l'une d'elles, on voit un gendarme à terre, entouré de manifestants et frappé par l'un d'eux portant un manteau et un bonnet noir, identifié par la suite comme Christophe Dettinger. Ce gendarme s'est vu prescrire 15 jours d'incapacité totale de travail (ITT) et a porté plainte dimanche, selon la gendarmerie.

Un autre gendarme attaqué par le même homme derrière son bouclier a eu quant à lui 2 jours d'ITT et a également porté plainte.

Devant les enquêteurs, le trentenaire a affirmé avoir voulu protéger une femme des forces de l'ordre puis s'être emporté, selon une source proche du dossier. Cette femme a corroboré ces déclarations devant les enquêteurs mais la séquence n'est visible sur aucune vidéo.

Contacté par l'AFP, l'avocat du suspect, Me Philippe de Veulle, a indiqué qu'il porterait plainte. "On veut donner l'image d'un homme violent à l'encontre des forces de l'ordre alors qu'en réalité son élan a été pour défendre une femme de la brutalité d'un garde mobile", a-t-il déclaré.

Ouverte en soutien à l'ancien boxeur, une cagnotte a connu un vif succès en rassemblant plus de 117.000 euros, avant d'être fermée mardi par la plateforme de dons en ligne Leetchi, devant le flot de critiques venues du gouvernement et de syndicats policiers. Une cagnotte concurrente en "soutien aux forces de l'ordre" a aussi été ouverte, récoltant plus de 176.000 euros à la mi-journée mercredi.

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