Le prévenu est logé chez une amie dans un appartement qui fait face à celui de la victime, à Rouen. Il l'a remarquée et la complimente sur sa beauté à chaque fois qu'ils se croisent. Le 23 février 2014, il frappe à la porte de l'appartement où elle réside avec son mari qui reconnaît le gêneur dont sa femme lui a parlé. Quelques mots vite échangés l'incitent à refermer sa porte mais le mis en cause la bloque du pied tout en assénant un coup de poing à l'occupant. La police intervient ce jour-là mais l'agresseur est laissé libre. Le couple porte plainte pour violences et harcèlement constaté depuis un mois par la victime. Le manège continue et le couple finit par déménager.
Victime d'une méprise
L'octroi de deux jours d'incapacité temporaire de travail pour la jeune femme et une plainte déjà déposée pour des faits antérieurs similaires incitent les policiers à convoquer Bikoï Bachirou, 35 ans, pour entendre sa version des faits. Il explique venir régulièrement dans la cave de l'immeuble de la victime car il y entrepose des effets personnels. Il dit ne pas avoir de mauvaises intentions et être victime d'une méprise. Il ajoute lors de son procès devant le tribunal correctionnel de Rouen, vendredi 4 janvier : "je n'ai jamais voulu harceler". La jeune femme confirmera pourtant avoir vécu ce harcèlement depuis longtemps. 11 condamnations pour violences sont déjà portées au casier judiciaire du prévenu. Le ministère public évoque "des faits établis et circonstanciés", tandis que la défense assure que "le prévenu n'a rien d'un agresseur". Le tribunal le reconnaît coupable des faits reprochés, le condamne à une peine de quatre mois de prison ferme et prononce son maintien en détention.
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