A son retour à Monaco comme entraîneur, Henry se rappelait qu'à ses débuts, il jouait avec les pros, puis après les matches, retournait dans sa chambre, au centre de formation du Stade Louis-II.
Près de 25 ans plus tard, rien n'a beaucoup changé. Benoît Badiashile, né en mars 2001, n'a pas le permis et vit lui aussi au centre. Ce n'est plus à Louis-II. Mais, à côté. Et puis, c'est toujours sous les arcanes du stade qu'il poursuit sa formation scolaire, en Terminale STMG.
Un gamin, quoi... Comme le dit Henry. Sauf que ce gamin est un colosse de plus d'1,90 m. Et malgré sa timidité et une bonne dose d'humilité, il est considéré comme l'un des plus grands de demain.
S'il a signé son premier contrat professionnel l'été dernier, il a fallu de très longues négociations pour arracher un deal. Car les plus grands d'Europe, à commencer par Manchester United, faisaient les yeux doux à cet international U18, déjà surclassé en équipe de France U19.
Neuf titularisations
"On sait tous que l'AS Monaco fait confiance à ses jeunes, explique-t-il aujourd'hui. Je me voyais rester ici."
Ici, où son frère aîné, Loïc, gardien et trois matches cette saison, est également pro. "Sa présence m'aide, précise le défenseur. Il est avec le groupe depuis longtemps et me conseille. C'est bien d'être avec lui."
Surtout par ces temps troublés en Principauté. Pas facile de se faire une place quand le bateau tangue autant et que les mauvais résultats s'accumulent. La pression s'accentue. Mais Badiashile semble y résister.
D'ailleurs depuis sa titularisation contre Paris (défaite 4-0), le 11 novembre, Henry ne l'a plus sorti de l'équipe en 2018. "J'espérais jouer cette saison, sourit Badiashile. Pour que ça se passe bien, il faut continuer comme ça."
Et ce pur gaucher reconnaît qu'avec neuf titularisations, il a joué plus que prévu, il ne lâche rien. "Je vis très bien la période actuelle, assume-t-il. J'apprends l'exigence du haut-niveau. C'est vraiment bien pour moi."
"Travail, travail, travail"
Il poursuit: "Je reste toujours dans le même état d'esprit: travail, travail, travail. Tant que je suis sur le terrain, je donne tout. Qu'on soit à trois ou deux dans l'axe, que cela soit avec Jemerson, Kamil (Glik) ou Naldo, ça ne change rien. J'apprends auprès d'eux."
En évoquant sa jeune pépite, Henry souligne: "Il enchaîne les matches mais il faut faire attention. Il joue aussi en sélection de jeunes, fait énormément de matches et n'a pas de trêve. C'est pour ça qu'il n'a pas joué en Coupe."
Mais Badiashile est devenu important. Malgré quelques erreurs. "Je revois mes erreurs pour éviter de les refaire", glisse-t-il. Comme celle à Lyon où Tete lui passe devant aisément?
"Pas uniquement, rétorque-t-il. Toutes les mauvaises choses à chaque match. Je dois travailler encore beaucoup pour m'améliorer. Avec Naldo, je vais apprendre plus vite."
Après dix jours de travail physique intensif, Badiashile dit avoir "rechargé les batteries et être prêt pour les matches qui arrivent". A commencer par la délicate réception de Rennes en Coupe de la Ligue que Monaco "va tout faire pour gagner". Tout simplement.
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