Il faudrait déjà "un peu de fierté, un peu d'orgueil surtout, choses que je n'ai pas vues", a grincé le président Jacques-Henri Eyraud après l'humiliation en Coupe de France contre Andrézieux (2-0).
L'état d'esprit était tellement déliquescent sur la pelouse de Geoffroy-Guichard, où l'OM a été dévoré dans la combativité par des joueurs de National 2, la 4e division, que cela a poussé "JHE" à descendre dans l'arène médiatique, ce qu'il fait avec parcimonie.
Il a aussi balayé un cliché des zones mixtes. "C'est vrai que ce groupe vit bien, mais cela ne suffit plus. C'est ce que j'ai dit aux joueurs. Je ne veux plus entendre que ce groupe vit bien. Je veux qu'ils prennent le taureau par les cornes", a martelé Eyraud.
Pour retrouver la "grinta" de la saison dernière, "le problème numéro un de Rudi va être de relancer la dynamique de groupe", estime pour l'AFP Robert Buigues, pilier du club dans les années 1970-1980.
"Il ne faut pas spécialement rebattre les cartes, ajoute-t-il, mais déjà que chacun fasse un peu plus pour le collectif".
Germain, Amavi, Caleta-Car s'enfoncent
Pour rebattre les cartes, il en faudrait d'autres, et Garcia semble à court d'atouts. Dimanche contre Andrézieux, trois joueurs en grande difficulté se sont enfoncés un peu plus.
L'attaquant Valère Germain, sans but depuis le 26 septembre, n'a pas existé non plus contre une quatrième division.
Les attaquants amateurs se sont joué trop facilement de Jordan Amavi. Le latéral gauche, qui a pourtant du temps de jeu en prévision devant lui puisque son concurrent, Hiroki Sakai, est à la Coupe d'Asie avec le Japon, est toujours à des années-lumière de son niveau.
Enfin, le malheureux Duje Caleta-Car a peut-être brûlé sa dernière chance de se relancer en ne maîtrisant pas non plus les "terreurs" de la sixième attaque du groupe B de National 2. Les statistiques de la recrue croate à 20 millions d'euros sont terribles: huit défaites et un nul en dix matches, et il n'a joué que les douze dernières minutes du seul match qu'il a gagné avec l'OM, à Nice (1-0)...
Luiz Gustavo, qui passe toujours courageusement en zone mixte après les défaites (donc 13 fois déjà cette saison...), demande à tous les joueurs de "respecter l'histoire du club".
"Il faut oublier notre égoïsme et nos situations personnelles. C'est le club qui paie nos salaires", a dit le Brésilien.
"Je vais continuer à me battre"
Au-delà des trois cas désespérés évoqués, d'autres joueurs ne sont pas à la hauteur, à commencer par Dimitri Payet, qui n'a même pas fini le match dimanche, remplacé par Maxime Lopez. Le capitaine est à côté de ses crampons depuis deux mois, après un début de saison brillant.
Rudi Garcia pourrait changer tactiquement, mais il a déjà beaucoup essayé cette saison, du 4-2-3-1 de l'an dernier à la défense à trois centraux en passant par le 4-3-3.
"Il n'a pas trouvé son onze type, il tâtonne encore", estime Robert Buigues.
La solution pourrait-elle venir du mercato et de Mario Balotelli? "Quel +grand attaquant+ pourrait s'exprimer dans un collectif aussi pauvre? demande l'ancien milieu de terrain. Cette saison, d'une manière générale, on a rarement une maîtrise collective supérieure à l'adversaire".
"Je vais continuer à me battre, promet Garcia. Nous sommes tous responsables, moi le premier évidemment". Son équipe a été éliminée au premier tour de toutes les coupes auxquelles elle participait...
Mais Eyraud a répondu deux fois "non" à la question: "Rudi Garcia est-il menacé?" "Se contredire deux mois après l'avoir prolongé serait délicat", note Buigues.
Le coach va donc préparer la réception de Monaco, dimanche (21h00), une équipe encore plus malade que la sienne, mais qui n'a pas trébuché contre des amateurs en Coupe de France en gagnant petitement (1-0) au Canet-en-Roussillon (N3, 5e div.).
Lors de la phase aller, la victoire 3-2 arrachée dans le temps additionnel, sur un but de Germain, semblait être la première victoire depuis longtemps contre un "gros" à ce moment-là. Cette fois, Garcia ne se contenterait que de battre l'avant-dernier de Ligue 1...
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