La scène a comme un air de déjà-vu. Après une prise de parole dans la cour d'honneur de l'hôpital Pasteur de Cherbourg (Manche), des agents excédés envahissent l'étage de la direction pour un dialogue improvisé avec le directeur de l'établissement, Maxime Morin.
"Il faut faire des choix"
Lundi 7 janvier 2019, comme régulièrement depuis 2013, date du premier plan d'économies, le scénario s'est reproduit. Cette fois, l'intersyndicale FO-CGT-CFDT-FAFPH avait appelé à manifester contre la possible suppression de 190 emplois équivalent temps plein et de 35 lits à horizon 2022. Des mesures proposées dans le cadre du Copermo (Comité Interministériel de Performance et de la Modernisation de l'Offre de Soins).
"Il y a de plus en plus de tâches, souligne Magalie, infirmière-anesthésiste, on se retrouve à gérer des stocks de matériel par exemple, car les personnes le faisaient ne sont plus là". "Il va falloir faire des choix : la toilette du patient ou son repas ? Faire un pansement sur une peau non nettoyée ?" interroge Nathalie, infirmière en chirurgie.
Nathalie, infirmière en chirurgie
70 millions d'euros de déficit cumulé
Le centre hospitalier public du Cotentin totalise 70 millions d'euros de déficit cumulé, dont 16 millions pour l'année 2018. "Cette absence d'autonomie financière a pour conséquence que, sur les premières semaines de 2019, on est dans l'incapacité d'engager la moindre dépense d'investissement, même sur le plus petit matériel" a expliqué Maxime Morin.
Parmi les 350 personnes rassemblées dans la cour d'honneur, des agents hospitaliers mais aussi l'association des usagers de l'hôpital, des habitants, des militants politiques et des gilets jaunes.
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