A quelques pas de la caravane dans laquelle elle vit avec son mari et leurs trois enfants, Sandra, 28 ans, joue avec l’un d’entre eux. La jeune femme s’est installée avec sa famille il y a trois ans sur l’aire des gens du voyage de Giberville : quatorze emplacements situés en frontière de Colombelles. “Je m’y sens bien”, déclare- t-elle. “Chaque emplacement a son sanitaire”.
L’agglomération, Sandra la connaît bien, elle qui a grandi sur l’aire de Poincaré dans le quartier de la Guérinière à Caen (38 emplacements). Sa tante, Mayer, 50 ans, vit à quelques mètres, dans une autre caravane. Son regard fustige l’usine qui jouxte son lieu de vie. “Elle fait du bruit, jour et nuit. Et la fumée ! Vous voyez la fumée qu’elle dégage !”
L’hiver ici, l’été ailleurs
A Mondeville, qui compte deux aires d’accueil de six places chacune, le terrain de la route de Colombelles est occupé par la famille Reinhard. “Nous avons passé l’hiver ici”, explique l’un de ses membres. La route, ils la reprendront, naturellement, sans savoir quand précisément. Car pour le moment, sur le territoire de Caen la mer, ils se trouvent pas si mal. Quelques-uns évoquent toutefois le prix, “trop cher” ou le manque de protection des sanitaires contre la pluie. L’agglomération, compétente en matière d’accueil des gens du voyage, a pourtant remis aux normes cette aire, tout comme la seconde qui se trouve à Mondeville et celles de Giberville et d’Hérouville (15 emplacements).
Derrière Ikéa, entre Ifs et Fleury
“Nous nous adaptons aux besoins des voyageurs en développant notre offre mais aussi en la qualifiant”, souligne Marc Lecerf, vice-président de Caen la mer en charge des gens du voyage.
En août 2009, la ville de Cormelles-le-Royal a été dotée d’une aire d’accueil de huit emplacements. Puis un autre terrain a été créé en 2011 sur les communes de Bretteville-sur-Odon et Carpiquet (16 emplacements). “Il s’agissait de répondre au nouveau schéma départemental d’accueil des gens du voyage. Le dernier équipement a coûté 1,5 million d’euros”, précise l’élu.
Derniers projets en date pour l’agglomération : la création prochaine d’un terrain d’accueil de 16 emplacements sur les communes de Fleury-sur-Orne et Ifs, “derrière Ikéa” ; et surtout l’ouverture, l’été prochain, d’un terrain de grand passage de quatre hectares, entre le canal et l’Orne, destiné à l’accueil des missions évangéliques. Coût, 300 000 euros.
Deux autres terrains de plus petite taille (50 places chacun) existent déjà dans ce secteur de la Presqu’île et rassemblent tous les ans des familles en quête de quelques beaux jours en Normandie.
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