En visite en Israël depuis samedi, M. Bolton a annoncé aux journalistes que les États-Unis souhaitaient que la Turquie garantisse la protection des Kurdes en Syrie, selon la chaîne de télévision américaine NBC News.
Ankara ne cache pas son intention de lancer une offensive contre eux pour éviter la formation, à ses portes, d'un embryon d'Etat kurde susceptible de raviver le séparatisme des Kurdes de Turquie.
Jusqu'ici alliés de Washington dans la lutte contre les jihadistes, les combattants kurdes en Syrie craignent que le retrait américain ne les laisse démunis face à la Turquie.
Depuis son annonce, qui a ébranlé de nombreux alliés de Washington, Donald Trump a assuré que le retrait se ferait "sur un certain temps" et pas "du jour au lendemain", semblant avoir pris acte des appels à éviter un départ précipité.
"Il existe des objectifs que nous souhaitons accomplir et qui sont une condition à ce retrait", a déclaré dimanche M. Bolton, sans donner plus de précisions.
"La date du retrait dépend de la mise en place de ces conditions (...) une fois que ce sera fait, nous pourrons parler d'un calendrier", a ajouté le conseiller, qui se rendra en Turquie à la fin de sa visite en Israël.
Certains des 2.000 soldats américains en poste en Syrie pourraient rester, notamment à la base d'Al-Tanaf, dans le sud du pays, afin de contrer la présence iranienne sur le sol syrien, a précisé M. Bolton.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui rencontrera M. Bolton dimanche en soirée, s'est engagé à poursuivre ses efforts pour empêcher l'Iran de s'implanter militairement en Syrie.
Israël a lancé des centaines de frappes aériennes en Syrie contre ce qu'il qualifie de cibles de l'armée iranienne et de livraisons d'armes perfectionnées au Hezbollah, soutenu par Téhéran.
Lors d'une réunion mardi au Brésil, le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a déclaré à M. Netanyahu que le retrait de la Syrie n'affecterait pas le soutien américain et la protection d'Israël.
"Notre position est claire", a déclaré dimanche M. Netanyahu. "Nous continuons à agir pour le moment contre le renforcement de l'armée iranienne en Syrie et contre quiconque saperait ou tenterait de menacer la sécurité d'Israël."
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