A l'instar de NFT, basée à Mountain View aux Etats-Unis, en plein cœur de la Silicon Valley et qui compte faire une certaine impression dans les allées du Consumer Electronics Show (CES), la grand-messe annuelle du secteur technologique du 8 au 11 janvier.
"Nous pensons que nous avons un concept gagnant qui va nous permettre de fabriquer la (Ford) T des voitures volantes, une version +low-cost+", explique le co-fondateur Guy Kaplinsky, faisant allusion à la voiture née en 1908, qui a inauguré la production à la chaîne et est considérée comme la première voiture abordable de l'Histoire.
50.000 dollars tout de même, anticipe M. Kaplinski. Mais à ce prix-là, promet-il, sa voiture pourra non seulement rouler (100 km), mais aussi décoller et atterrir à la verticale, et voler (500 km) sur pilote automatique.
Pour baisser les coûts, l'idée est de se concentrer sur la recherche plutôt que sur la fabrication: une équipe d'ingénieurs aéronautiques chevronnés travaille dans leurs locaux en Israël tandis que les patrons tentent de s'allier avec de gros constructeurs automobiles pour assembler les futurs modèles.
NFT conçoit le véhicule et les logiciels, aux constructeurs de permettre une production de masse.
"On a appris avec Tesla que (son patron) Elon Musk passe trop de temps sur le côté production", dit Guy Kaplinsky à propos du constructeur de voitures électriques haut de gamme qui a subi des retards de production en 2018 sur ses chaînes d'assemblage.
James Bond
Mais le rêve de Guy Kaplinsksi et de son épouse Maki doit faire face à celui de bien d'autres entreprises, qui elles aussi ambitionnent de faire de la voiture volante (rudimentaire) du méchant Scaramanga, dans le film de James Bond "L'Homme au Pistolet d'Or" (1974), une réalité.
Le constructeur très haut de gamme Aston Martin, fabricant de l'emblématique DB5 du célèbre agent secret, a d'ailleurs présenté un prototype de voiture volante l'été dernier. On est bien loin de la production de masse: son "Volante Vision Concept" pourrait coûter la bagatelle de 9 millions de dollars...
Loin de ce concept ultra-luxe, des dizaines d'entreprises dans le monde travaillent sur des appareils hybrides capables de rouler dans le trafic et de s'en extraire par la voie des airs, avec l'ambition pour certaines de les rendre autonomes, sortes de drones pour transport de passagers.
La plateforme de réservation de voitures Uber, avec son initiative "Elevate", promet notamment de désengorger les transports urbains avec des taxis volants. En 2017, il avait indiqué viser 2020 pour le début des vols de démonstration à Los Angeles et 2023 pour le lancement des vols commerciaux accessibles par son application.
Le constructeur aéronautique européen Airbus a fait voler pour la première fois début 2018 son véhicule volant Vahana.
L'appareil "Flyer" conçu par la start-up Kitty Hawk, financée par le cofondateur de Google, Larry Page, est lui déjà disponible depuis juin en pré-commande mais il s'agit d'un "engin de loisirs" volant à 32 km/h maximum, pour une autonomie de 12 à 20 minutes.
Cartivator, un groupe de jeunes ingénieurs financièrement soutenu par le constructeur japonais Toyota, vise quant à lui un vol d'essai de son engin futuriste "SkyDrive" dès 2019.
L'objectif: allumer la flamme des jeux Olympiques de Tokyo en 2020. A plus long terme, ils espèrent pouvoir fabriquer leur véhicule en série à l'horizon 2027.
Un modèle réduit du modèle de Toyota est présenté au CES.
Mais, comme pour la voiture autonome, si la technologie existe déjà, il faudra encore patienter pour pouvoir emprunter ces engins car des obstacles restent à franchir, notamment réglementaires.
NFT espère un feu vert des autorités américaines pour son modèle fin 2024...
Pour l'analyste Mike Ramsey, du cabinet Gartner, les véhicules volants autonomes sont bien en route mais ils ne bouleverseront pas la façon les déplacements de tout un chacun.
"A supposer que tout se passe bien" au niveau coûts, réglementation ou autonomie des batteries, on pourra difficilement avoir 500 personnes circulant en même temps au-dessus d'une ville dans leur voiture volante, relève M. Ramsey, qui anticipe surtout des applications bien spécifiques (secours médicaux, transport militaire, ou pour atteindre des zones reculées).
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