Figure médiatique et controversée des "gilets jaunes", Eric Drouet a été interpellé mercredi soir près des Champs-Elysées à Paris et placé en garde à vue pour organisation d'une manifestation sans déclaration préalable.
Il "a une nouvelle fois été arrêté arbitrairement et placé en garde à vue à la demande de la Préfecture de police de Paris et sans que le parquet de Paris, décidément bien docile et accommodant, n'émette aucune objection ou joue son rôle de contrôle des gardes à vue", a écrit Me Kheops Lara dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux dans la nuit de mercredi à jeudi.
Le 22 décembre, M. Drouet avait déjà été arrêté lors de l'Acte VI des manifestations à Paris pour "port d'arme prohibé" - un bâton - et sera jugé le 5 juin en correctionnelle.
Il avait également suscité une controverse en appelant sur BFMTV à "rentrer" dans l'Elysée. S'il s'en est ensuite défendu, sa déclaration a sur le coup semblé appeler au renversement des institutions, ce qui lui a valu une audition par la police.
Selon Me Lara, le "crime" de M. Drouet mercredi soir a été de déposer "des bougies (...) sur la place de la Concorde à Paris en hommage aux victimes Gilets jaunes décédées pour des motifs variés à l'occasion des manifestations et de l'occupation des ronds-points".
"Puis d'avoir voulu se réunir avec quelques proches et amis dans un endroit privé, un restaurant notamment, pour discuter et échanger", a-t-il poursuivi, ajoutant que le tout s'était fait "sans violence, sans haine".
Après s'en être pris aux médias, jugeant qu'ils avaient "leur part de responsabilité dans le harcèlement policier" dont est selon lui l'objet Eric Drouet, son avocat a affirmé avoir demandé au procureur de Paris la levée de sa garde à vue et de celles des personnes qui l'accompagnaient.
Légalement, la garde à vue de M. Drouet peut durer 24 heures.
Jeudi, gouvernement et majorité ont défendu cette arrestation, la justifiant par la nécessité de "respecter l'Etat de droit" et l'obligation de déclarer toute manifestation.
Le président des Centristes Hervé Morin a en revanche dénoncé jeudi "l'amateurisme" du gouvernement face aux "gilets jaunes", jugeant qu'il devait "sortir de l'arrogance et du mépris".
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