La plateforme a indiqué avoir retiré l'épisode de l'émission "Patriot Act with Hasan Minhaj" pour répondre à une "requête légale" des autorités saoudiennes, qui demandaient à Netflix de se conformer à la législation locale sur la cybercriminalité.
"Clairement, le meilleur moyen d'empêcher les gens de regarder quelque chose, c'est de la retirer, en faire une tendance sur internet et la laisser sur YouTube", a ironisé Hasan Minhaj sur son compte Twitter.
Le contenu de l'épisode, initialement mis en ligne en octobre, était encore accessible sur YouTube mercredi, ainsi que sur Netflix ailleurs qu'en Arabie saoudite.
Selon les données du site Social Blade, la plateforme de l'émission sur YouTube a été visitée plus de 200.000 fois sur la seule journée de mercredi et 9,1 millions de fois au total depuis sa création.
Dans l'épisode intitulé "Arabie saoudite", l'humoriste, né en Californie d'une famille musulmane d'origine indienne, avait estimé que le moment était venu pour les Etats-Unis de "réévaluer notre relation avec l'Arabie saoudite", à la lumière de l'assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi.
Ryad nie vigoureusement tout lien entre Mohammed ben Salmane ("MBS") et le meurtre, perpétré le 2 octobre dans les locaux du consulat d'Arabie saoudite à Istanbul. Toutefois, selon de nombreux sénateurs américains briefés sur le sujet, des rapports de la CIA permettent de conclure qu'il en a bien été le commanditaire.
"Il y a des gens en Arabie saoudite qui luttent pour de vraies réformes, mais MBS n'est pas l'un d'eux", ajoutait Hasan Minhaj dans l'émission, dont le ton et le format empruntent aux références "The Daily Show" et "Last Week Tonight".
"N'oublions pas que la plus grande crise humanitaire se déroule au Yémen en ce moment", a-t-il commenté mercredi sur Twitter, appelant à faire des dons à l'ONG International Rescue Committee (IRC), présente au Yémen.
L'humoriste avait déjà lancé cet appel lors du dernier épisode de la saison, lui aussi consacré en large partie à l'Arabie saoudite et à la complaisance dont faisaient preuve, selon lui, Donald Trump et son administration.
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