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La France réveillonne sous haute surveillance

La France fêtait la Saint-Sylvestre sous haute surveillance après des semaines marquées par les manifestations des "gilets jaunes" émaillées de violences, dont la mobilisation a toutefois fortement décru ces derniers jours à Paris et en province.

La France réveillonne sous haute surveillance
Des gendarmes en patrouille sur les Champs Elysées, le 31 décembre 2018 à Paris - Lucas BARIOULET [AFP]

Sur les Champs-Elysées, épicentre de la contestation ces dernières semaines, 300.000 personnes selon le ministre de l'Intérieur se sont rassemblées pour attendre les douze coups de minuit, dans une ambiance bon enfant. Seuls quelques dizaines de "gilets jaunes" étaient visibles dans la foule de touristes et badauds.

Parmi eux, Loic Coene, technicien industriel de 28 ans, a fait 02H30 de route depuis la Haute-Marne pour" fêter le 1er janvier pour la première fois à Paris". Il voulait montrer que "ce n'est pas perdu, que le rassemblement n'est pas mort".

Un spectacle son et lumière suivi d'un feu d'artifice devait débuter à partir de 23H sur la célèbre avenue, où la plupart des boutiques se sont protégées d'éventuelles dégradations avec des panneaux de contreplaqué.

A Bordeaux, théâtre de heurts en décembre, entre 100 et 200 "gilets jaunes" décidés à "faire la fête" ont occupé pendant moins de deux heures la voie menant au pont d'Aquitaine avant d'être délogés par les forces de l'ordre, à renfort de canons à eau. Ils s'étaient installés sur ce pont "pour que Macron ne nous oublie pas et lui montrer qu'on sera là en 2019", a résumé Cyrille Pionneau, 49 ans.

Les autorités ont déployé 148.000 membres des forces de sécurité, dont 12.000 dans la capitale, théâtre de scènes de guérilla urbaine lors de manifestations de ce mouvement né le 17 novembre pour un changement de cap économique du président Macron.

"A quoi on peut s'attendre? Au désordre, parce que manifestement les +gilets jaunes+ organisent ou désorganisent aujourd'hui leur mobilisation pour mettre le désordre", pronostiquait à la mi-journée le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner.

Selon M. Castaner, la force mobilisatrice des "gilets jaunes" s'est néanmoins essoufflée: ils étaient 32.000 dans toute la France samedi dernier, selon lui, contre 38.600 le 22 décembre. Les violences et dégradations, ainsi que le nombre de blessés, ont aussi marqué le pas.

Le ministre a aussi évoqué la menace terroriste dans un pays toujours sur le qui-vive depuis le début de la vague d'attentats jihadistes en 2015. Un attentat sur le marché de Noël de Strasbourg le 11 décembre a fait cinq morts.

"Pas résignés"

Dans son allocution télévisée, Emmanuel Macron a appelé les Français à cesser de se "déconsidérer ou de faire croire que la France serait un pays où les solidarités n'existent pas, où il faudrait dépenser toujours davantage".

Selon lui, la "colère" des "gilets jaunes" a surtout montré que "nous ne sommes pas résignés".

Depuis un mois et demi, les "gilets jaunes" réclament une revalorisation de leur pouvoir d'achat et d'avoir davantage de poids dans les prises de décisions publiques. L'avenue des Champs-Elysées a chaque samedi servi de lieu symbolique à leurs revendications.

Dans la capitale, un périmètre de protection a été instauré dès 16H00 autour des Champs-Elysées et de la place de l'Etoile. A l'intérieur du périmètre, où sont strictement interdits alcools et engins pyrotechniques, ont été prévues "des palpations de sécurité, des fouilles de bagages et de véhicules" selon la préfecture de police.

Les effectifs de sécurité et de secours ont également été renforcés dans d'autres villes.

La préfecture des Alpes-Maritimes a annoncé des "moyens en policiers et gendarmes très importants" pour la nuit du réveillon dans le département, où des "gilets jaunes" se sont donné rendez-vous place Masséna à Nice mais aussi à leur "QG" de Saint-Isidore, un rond-point près de l'autoroute A8.

A Amiens, pas de fête pour cinq "gilets jaunes" qui ont comparu au palais de justice après des débordements de samedi en marge de manifestations. Trois d'entre eux ont été condamnés à 4 mois de prison avec sursis pour violences, et un à 500 euros d'amende pour injures sur personnes dépositaires de l'autorité publique, a indiqué à l'AFP le parquet d'Amiens. Le dernier a été relaxé.

burs/blb/cam

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