Accompagné de son épouse Melania, le président américain a atterri à 19H16 locales sur la base aérienne d'Al-Assad, dans la province d'Al-Anbar, où il s'est entretenu avec des soldats et des commandants militaires, a rapporté un photographe de l'AFP sur place.
Le président et la Première dame des Etats-Unis "se sont envolés pour l'Irak tard le soir de Noël pour rendre visite à nos troupes et à nos commandants militaires afin de les remercier pour leur engagement, leur succès et leur sacrifice, et pour leur souhaiter Joyeux Noël", a écrit la porte-parole de la Maison Blanche, Sarah Sanders.
C'est la première fois que Donald Trump, élu fin 2016, va à la rencontre de militaires américains en zone de conflit.
Le président a souvent été critiqué pour ne pas avoir rendu visite plus tôt aux soldats américains sur le terrain à l'étranger.
Ce genre de voyages, destinés à renforcer le moral des troupes, sont une tradition depuis les attaques du 11-Septembre.
L'EI, "presque vaincu" selon Trump
En plus de l'opération de communication et des photos aux côtés de soldats en uniforme, M. Trump en a profité pour s'exprimer de nouveau sur sa récente décision concernant les troupes américaines en Syrie.
"Les Etats-Unis ne peuvent pas continuer à être le gendarme du monde", a-t-il dit. "C'est injuste quand le fardeau est entièrement sur nous, les Etats-Unis".
Sur la base d'Al-Assad, le président a défendu sa décision de retirer les troupes américaines de Syrie, arguant que le groupe Etat islamique (EI) était "presque totalement vaincu".
Cette visite gardée secrète pour des raisons de sécurité, qui intervient en plein "shutdown" aux Etats-Unis --paralysie partielle des administrations fédérales--, a en effet lieu une semaine après l'annonce par M. Trump du retrait des troupes américaines de Syrie.
La décision avait provoqué un premier séisme: la démission du ministre de la Défense Jim Mattis, qui était en désaccord avec M. Trump sur le dossier syrien.
Le président a aussi annoncé une réduction des troupes en Afghanistan, ce qui a suscité de nombreuses interrogations sur la nouvelle stratégie militaire et la politique étrangère menée par Washington.
Le départ de Jim Mattis a été suivi vendredi par celui de l'émissaire des Etats-Unis pour la coalition internationale antijihadistes, Brett McGurk. Selon plusieurs médias américains, il avait décidé de quitter son poste en février, mais a avancé cette échéance après les derniers rebondissements.
Ces décisions ont pris par surprise les alliés des Etats-Unis, car le président tourne ainsi le dos à des décennies de doctrine d'intervention américaine au Moyen-Orient et en Afghanistan.
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