L'ex-conseiller, qui a quitté ses fonctions le 1er août, "n'a pas informé l'Élysée de ses déplacements avant de les effectuer, mais uniquement de manière récente la semaine dernière", a déclaré la présidence, sollicitée par l'AFP sur les propos de M. Benalla assurant avoir "tenu informée la plus haute autorité française".
Emmanuel Macron s'est lui rendu au Tchad le week-end dernier.
Pourquoi Alexandre Benalla a-t-il tenu informé son ancien employeur ? L'Élysée n'a pas fait de commentaires, évoquant simplement l'hypothèse qu'il ait "eu vent des mêmes rumeurs de presse que nous-mêmes".
Dans un communiqué transmis à l'AFP plus tôt mercredi matin, l'ex-conseiller, à l'origine de "l'affaire Benalla" qui a secoué l'exécutif durant l'été, a confirmé être allé au Tchad début décembre, en "accompagnant une délégation économique étrangère dans le cadre d'investissements qu'ils vont effectuer sur place". Sans préciser davantage l'objet de cette mission d'affaires.
Selon le journal Le Monde de lundi, Emmanuel Macron a assuré au président tchadien Idriss Déby que M. Benalla n'était en aucun cas missionné par l'Élysée.
"Quelles que soient les démarches qu'entreprend M. Benalla, il n'est pas un émissaire officiel ou officieux de la présidence de la République. S'il se présentait comme tel, il est dans le faux", a affirmé mardi l'Élysée à l'AFP.
Dans son communiqué de mercredi, M. Benalla juge cette phrase "diffamatoire". "Je suis particulièrement choqué et scandalisé par les propos irresponsables tenus par +l'Élysée+, sous-entendant que j'aurais dans le cadre de mes déplacements en Afrique pu me prévaloir d'une fonction, d'un titre, ou d'un pouvoir aux fins de démarchages professionnels".
L'ex-conseiller a annoncé son intention de porter plainte.
L'Élysée "maintient évidemment" sa déclaration à la presse "concernant l'absence totale de tout rôle officiel ou officieux d'Alexandre Benalla", a répondu la présidence mercredi à l'AFP, refusant de faire d'autres commentaires.
L'ancien conseiller, spécialiste de la sécurité de personnalités, est mis en examen pour "violences volontaires", soupçonné d'avoir outrepassé ses fonctions en participant à une interpellations musclée en marge des manifestations du 1er mai à Paris.
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