Confiée au 1er district de la police judiciaire parisienne, l'enquête porte sur des "violences volontaires avec arme en réunion sur personnes dépositaires de l'autorité publique et dégradations de biens publics", a précisé le parquet, sans plus de détails.
La scène s'est déroulée au croisement de l'avenue George V et des Champs-Elysées, en fin de journée alors que les forces de l'ordre évacuaient progressivement les Champs, au sixième samedi consécutif de manifestations de "gilets jaunes".
Sur des vidéos, on voit des policiers à côté de leurs motos, en difficulté face à l'avancée des manifestants, faire notamment usage de grenades lacrymogènes et de désencerclement, sans parvenir à les arrêter.
Trois de ces motards, casqués, sont alors pris à partie par des manifestants qui font tomber une de leurs motos et leur jettent des pavés et des trottinettes.
Les policiers les repoussent dans un premier temps, à coups de pieds et de gaz lacrymogène notamment. L'un d'eux dégaine alors son pistolet en le pointant sur un manifestant, avant de le remettre rapidement dans son étui.
Alors que les policiers tentent de remonter sur leurs motos, ils sont attaqués par une vingtaine de manifestants, qui ne portent pas tous de "gilets jaunes". Débordés, les motards, membres de la Compagnie de Sécurisation et d'intervention (CSI), réussissent à repartir sur deux motos, laissant la troisième couchée sur la chaussée.
Les manifestants s'en prennent alors à la moto à coups de pieds, avant d'être repoussés par les forces de l'ordre. Des policiers la récupéreront peu après en la redémarrant.
Il n'y avait pas eu d'interpellation à l'issue de ces faits, a précisé la préfecture de Paris.
Le Premier ministre Edouard Philippe a fustigé dimanche sur Twitter "des agressions d'une violence inouïe contre des policiers".
"Les réponses judiciaires les plus sévères seront apportées", a déclaré dimanche Emmanuel Macron, en déplacement au Tchad, en faisant allusion à ces débordements.
Son ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a jugé que les policiers avaient eu "une attitude exemplaire face à des attaques inqualifiables".
"Un policier sort effectivement son arme en protection de ses collègues, il n'en fait pas usage, il protège ses collègues pour faire reculer les assaillants. Ce policier devra faire un rapport, ce sont les règles", a expliqué samedi soir Laurent Nuñez sur BFMTV.
Le syndicat Unsa-Police a dénoncé pour sa part "une tentative de lynchage sur les Champs-Elysées".
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