Altifort était le seul candidat à la reprise de l'aciérie, en redressement judiciaire depuis janvier, avec 281 emplois à la clef.
Le jugement et ses attendus n'étaient pas encore disponibles en début d'après-midi.
Ni la direction, ni les représentants des salariés n'ont souhaité réagir immédiatement, attendant d'être officiellement informés, selon un journaliste de l'AFP présent dans l'usine.
La reprise d'Ascoval, d'un montant de 152 millions d'euros, se décompose en 47 millions d'euros de fonds publics "sous forme de prêt" (25 millions de l'Etat, 12 de la région Hauts-de-France et 10 de Valenciennes-Métropole), 35 millions d'apport d'Altifort, 40 millions de crédit-bail pour le financement d'un futur train à fil et 30 millions d'affacturage.
Créée en 1975 par Vallourec et devenue Ascoval en 2017, l'aciérie de Saint-Saulve attend un repreneur depuis la liquidation judiciaire du groupe Asco Industries, à qui le sidérurgiste Vallourec avait cédé 60% de l'usine, tout en conservant 40% des engagements de commandes.
Fin janvier 2018, le suisse Schmolz+Bickenbach avait acquis la plupart des actifs d'Asco Industries, sans inclure Ascoval dans le périmètre de cette reprise. En conséquence, Ascoval était parti à la recherche de son propre repreneur.
L'offre de départ d'Altifort impliquait que Vallourec maintienne pendant un an et demi son niveau actuel de commandes, mais le sidérurgiste a refusé, obligeant le gouvernement et le groupe franco-belge à travailler sur une proposition alternative avec des sources de financement et des clients supplémentaires.
Constitué il y a quatre ans, Altifort, groupe métallurgique basé à Ham (Somme) et propriété de Stanislas Vigier, son président, et de Bart Gruyaert, a grandi par rachats successifs. Il atteint désormais un effectif de 1.500 salariés, dont 1.370 en France pour un chiffre d'affaires prévisionnel annoncé de 200 millions d'euros cette année.
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