C'est une première dans la police. Le syndicat Alliance, majoritaire, appelle à la grève et à bloquer les commissariats, mercredi 19 décembre 2018. "On ne prendra que les appels d'urgence au 17", détaille Karim Bennacer, secrétaire régional du syndicat. L'accueil du public ne doit pas être assuré et les patrouilles sont invitées à rester au commissariat. "Le mot d'ordre, c'est service minimum". À Rouen (Seine-Maritime), les policiers doivent même se retrouver devant le commissariat central où ils vont organiser un grand barbecue. "Et ce n'est que l'acte 1", prévient le syndicaliste, qui explique vouloir "monter en puissance" par la suite.
62 millions d'euros de coupe budgétaire
"On nous annonce une amputation du budget de la police nationale de 62 millions d'euros", dénonce Karim Bennacer. Les revendications des policiers portent aussi sur la mise en place de trois jours de carence en cas d'arrêt maladie ou encore sur le gel du point d'indice des fonctionnaires, avec entre les lignes la peur du déclassement.
"Avant quand on était policier, on gagnait bien dans notre vie. Maintenant on se sent comme des clochards", témoigne un agent, qui travaille sur la voie publique. "Plus que délaissé, on se sent trahi", ajoute Karim Bennacer. "On entend tous les jours le ministre de l'Intérieur, le Président de la République et toute la classe politique féliciter les forces de l'ordre. Et d'un autre côté, on nous enlève des moyens. On ne sent plus respecté par nos dirigeants."
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