Les élus de la Métropole Rouen Normandie (MRN) vont voter le budget 2019 de la collectivité, lundi 17 décembre 2018. Au total, 825,5 millions d'euros dont 262 en investissement et 523 en fonctionnement. "Les investissements restent importants, indique le président de la MRN Frédéric Sanchez, car il nous faut compenser des retards et compenser des sous-investissements chroniques."
Dans le détail, Frédéric Sanchez a évoqué les projets qui vont aboutir en 2019 comme la nouvelle ligne T4 qui doit être inaugurée le 25 mai et qui aura représenté au total un investissement de 88 millions d'euros. Le parvis de la gare doit être livré, les aménagements de la Presqu'île Rollet doivent s'achever et la place de l'hôtel de ville de Sotteville-lès-Rouen doit être inaugurée au moment du prochain festival Vivacité. La restauration de l'aître Saint-Maclou doit aussi toucher au but avec encore un investissement de 9 millions d'euros en 2019.
Par ailleurs, les travaux de réhabilitation du stade Diochon doivent se poursuivre et ceux de la patinoire Guy Boissière doivent débuter. 14 millions d'euros sont encore investis dans l'opération de rénovation Cœur de Métropole et 2 millions d'euros pour l'entretien du patrimoine de la réunion des musées métropolitains.
Enfin, les travaux de réindustrialisation de la zone Seine-Sud doivent débuter en 2019 dans la perspective de pouvoir commercialiser prochainement du foncier pour des entreprises.
Fiscalité stable
"Il n'y aura pas de hausse de la fiscalité", indique le président de la MRN, autant pour les particuliers que pour les entreprises. Le prix de l'eau va en revanche légèrement augmenter, de 4€ par an en moyenne sur la facture dans une cinquantaine de communes de la Métropole. "C'est la conséquence de la suppression d'une subvention de 2,5 millions d'euros de l'Agence de l'eau", précise Frédéric Sanchez. Le prix de certains parkings doit aussi augmenter comme du côté de l'espace du palais. "Il était prévu une hausse de 4 % que l'on a négociée pour la ramener à seulement 2 %. La Métropole couvrira la différence pour l'exploitant", détaille le président.
Passerelle ou navette ?
Question épineuse que celle des franchissements doux de la Seine. Elle fera sans aucun doute débat entre les élus, lors du conseil de ce lundi 17 décembre 2018. Il sera question de développer l'espace piéton et vélo sur le pont Jean-Jaurès à Elbeuf, d'une passerelle entre l'Ile Lacroix et le quartier Saint-Sever, où devrait s'installer la nouvelle gare, mais surtout d'un nouveau mode de franchissement doux entre la rive droite et le futur éco-quartier Flaubert.
Certains plaident pour une passerelle, qui pose de vrais défis techniques car elle devra être d'une hauteur d'au moins 10 mètres tout en pouvant se raccorder sur les quais en restant accessible pour les vélos ou les personnes à mobilité réduite. D'autres imaginent une navette fluviale qui ferait les traversées, ce qui pose la question du coût de fonctionnement, des horaires de la navette ou encore de son impact environnemental.
"Je présente une délibération qui propose à la fois de poursuivre les études pour la passerelle et de mettre en place une expérimentation de la navette", explique Frédéric Sanchez en reconnaissant qu'il s'agit d'un saut dans l'inconnu. L'idée est d'organiser un concours pour que trois équipes d'architecte fassent des propositions techniques concrètes pour la maquette ce qui coûtera environ 300 000 euros. L'expérimentation de la navette fluviale se chiffre à environ 350 000 euros par an.
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