La Russie, c'est le dernier verrou. Ces dernières années, les Bleues ont battu toutes les grandes puissances: la Norvège l'an passé en finale du Championnat du monde, les Pays-Bas aux Jeux de Rio et encore vendredi en demi-finales, le Danemark, la Suède, la Roumanie, la Hongrie et les autres... mais pas la Russie.
Il y a deux semaines, elles se sont inclinées dans le match d'ouverture à Nancy (26-23). Mais ce qui reste dans les mémoires, c'est la finale olympique perdue en 2016 (22-19). Cette fois ci, l'argent ne fera pas le bonheur.
"L'argent olympique était magnifique à cette époque-là compte tenu du contexte. On était au début d'un cycle. Aujourd'hui on a envie de plus. On est chez nous, ça fait trois ans qu'on travaille pour ça", souligne l'ailière Manon Houette.
"Les bouger en défense"
Retrouver la Russie en finale est tout sauf une surprise pour les Bleues. "Elles développent un jeu tellement millimétré, avec des joueuses de grande classe, que je ne les voyais pas s'arrêter à mi-parcours. Elles ont cette facilité d'accélérer quand elles veulent", dit la patronne de la défense, Béatrice Edwige.
Celle qu'il faudra surveiller au plus près sera Anna Vyakhireva, l'arrière de poche (1,68 m), qui a encore fait des ravages en demi-finales contre la Roumanie vendredi avec sa patte gauche, ses démarrages et sa vista (13 buts).
"En défense, il va falloir les bouger, les déranger. Si on les laisse venir dans nos neuf mètres, elles sont imparables. Leurs tirs partent très vite et pour les gardiennes c'est quasiment impossible. Il faut les faire reculer, les faire sortir de leur match", annonce Manon Houette, qui sent l'équipe de France "psychologiquement très forte".
"Ca va sûrement se jouer dans les cinq dernières minutes. Il va falloir rester dans notre plan de bataille jusqu'au bout. C'est ça qui avait déstabilisé les Norvégiennes l'an dernier en finale. Avant, on le faisait pendant 30 minutes et on partait en vrille. On a grandi mentalement et ça fait peur aux adversaires. On va leur tenir tête et elles vont craquer parce qu'elles ne sont pas habituées à ce qu'on les tienne aussi longtemps", prévoit Alexandra Lacrabère.
Un ticket pour les JO comme bonus
En attaque, il ne faut rien changer et confirmer les formidables progrès montrés depuis le début de l'Euro dans ce secteur qui a souvent été défaillant dans le passé. Estelle Nzé-Minko en a été le fer de lance, encore contre les Pays-Bas avec six buts marqués, et toujours dans les moments cruciaux.
Ce ne seront pas des retrouvailles entre amies car les Françaises n'ont pas apprécié que les Russes "balancent" leur dernier match de poule contre la Suède, sans enjeu pour elles, mercredi, pour obliger les Bleues à l'emporter contre la Serbie pour aller dans le dernier carré.
"Ce n'est pas fair play. Il faut savoir jouer le jeu jusqu'au bout. On va leur montrer ce que c'est que d'être professionnelles sur un terrain de handball", lance Alexandra Lacrabère.
L'objectif d'un titre à l'Euro, devant le public français, se suffit bien sûr à lui-même. Mais en cas de victoire, il y aura un bonus que les Bleues savoureront dans les mois à venir, un ticket pour les Jeux olympiques de Tokyo en 2020.
"Ca peut nous apporter de la sérénité pendant dix-huit mois. Pour moi, c'est presque plus important que le titre européen. Celui qui se qualifie en premier a de bonnes chances de gagner les JO après", assure l'entraîneur Olivier Krumbholz.
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