"Les parties estiment que cette proposition de remèdes est appropriée et adéquate", ont indiqué les groupes dans leur communiqué, en expliquant toutefois qu'il "n'y a pas de certitude" que cela soit "suffisant pour répondre aux préoccupations de la Commission".
Cette proposition de "remèdes" porte sur une partie des activités de signalisation et sur la production de matériel roulant pour un total d'environ 4% du chiffre d'affaires de l'entité fusionnée, ont indiqué les groupes.
Ces remèdes pourraient prendre la forme de cessions d'activité, de transfert de technologies ou d'accords de licence, a indiqué à l'AFP un porte-parole du groupe Alstom, précisant que "cela sera fait en concertation avec les instances représentatives du personnel".
Fin octobre, la Commission européenne avait exprimé ses inquiétudes sur l'union entre Alstom et les activités mobilité de l'allemand Siemens, leur expliquant ce qu'elle attendait d'eux pour autoriser l'opération. Une enquête approfondie est ouverte depuis juillet.
La Commission avait dit craindre que cette "concentration ne réduise la concurrence pour la fourniture de plusieurs types de trains et de systèmes de signalisation".
La fusion ferait naître un nouveau géant européen du rail, présent dans 60 pays avec un chiffre d'affaires annuel de 15,6 milliards d'euros.
Fin octobre, la secrétaire d'État française auprès du ministre de l'Économie, Agnès Pannier-Runacher avait affirmé son soutien au projet de fusion.
"C'est un enjeu très important pour nous parce que, d'un point de vue industriel, l'objectif, c'est de construire des géants européens, c'est ça qui nous permettra dans la compétition mondiale, face aux États-Unis et aux acteurs chinois, de tirer notre épingle du jeu", avait-elle expliqué.
Selon les deux groupes, une décision de la Commission européenne est "attendue d'ici le 19 février" sur les propositions qui doivent être analysées en détail et présentées notamment aux clients et concurrents des deux groupes.
Annoncée en septembre 2017, cette fusion historique permettrait aux deux entreprises de tenir tête au chinois CRRC et au canadien Bombardier.
Alstom, qui fabrique notamment le TGV, et la division transport de Siemens, qui produit les trains à grande vitesse ICE, avaient signé fin mars leur accord de rapprochement.
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