"Sur les coups de 21 heures, on saura si on passe le nouvel an ici", estime Polo, à quelques heures de l'allocution d'Emmanuel Macron qui s'exprime lundi 10 décembre 2018 après plus de 20 jours d'actions des gilets jaunes.
Un QG sur le rond-point
Avec ses camarades, cet auto-entrepreneur a bâti en quelques heures le samedi précédent un quartier général, sur le rond-point de Penesme, à Cherbourg-en-Cotentin (Manche). Autour de cette cabane de bric et de broc, les gilets jaunes se relayent, échangent, mangent et dorment, en ralentissant légèrement la circulation.
Salariés, étudiants, chômeurs, ou même patrons… Ils racontent les difficultés à finir les fins de mois, parfois même à les commencer. Mais dénoncent surtout le fossé qui sépare certains élus de leur vie. "On paie leur retraite, leurs obsèques…" énumère Maude, infirmière libérale. "Je travaille beaucoup, je gagne bien, mais je redonne tout à l'État" poursuit-elle. Même sentiment chez Laurent Marie, patron bien connu d'une chaîne de restauration. "Ils sont incapables de gérer le pays et ils nous demandent de faire des efforts" gronde-t-il.
Bientôt Noël
À leurs côtés, Séverine, étudiante et jeune maman. "Je n'attends plus rien. Je ne crois pas à un changement, on est partis pour durer". Derrière elle, les gilets jaunes ont décoré un sapin de Noël en palettes. "Si déjà Macron daignait nous rencontrer… imagine Polo, on est à quelques kilomètres de l'aéroport. Il nous reste encore un peu d'essence pour aller le chercher !"
BONUS AUDIO - Reportage de Tendance Ouest
Reportage au rond-point Penesme
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