La vidéo tournée par l'un des avocats le vendredi 7 décembre 2018 a déjà fait plus de 800 000 vues sur les réseaux sociaux. On y voit des policiers pousser des avocats, en robe, qui bloquaient de l'intérieur la grille menant à la cour intérieure du palais de justice de Rouen (Seine-Maritime). "Il y a même eu un collègue traîné au sol, et un autre dont la robe a été arrachée au niveau de la boutonnière. Cette robe, c'est un symbole fort pour nous", martèle Éric Di Constanzo, le bâtonnier de l'ordre de Rouen.
Les soutiens affluent
Le lundi 10 décembre 2018, il était encore présent avec une centaine de ses confrères devant le tribunal. En plus des habituelles chansons, certains sont montés pour poser leurs livres de Code pénal au sommet des grilles qui ferment la cour. Pour faire entendre leur inquiétude sur les réformes envisagées pour le système judiciaire, mais également pour dénoncer cette violence. "Bousculer des avocats sans raison légitime, c'est complètement incompréhensible ! La preuve, c'est que dix minutes après des voitures sont arrivées et les confrères se sont levés pour les laisser rentrer sans aucun problème", poursuit Éric Di Costanzo.
En soutien, une dizaine d'avocats des régions voisines avaient fait le déplacement pour grossir les rangs et marquer le coup. Tout comme Mariette Vinas, vice-présidente du Tribunal de grande instance (TGI), qui est sortie de sa réserve de magistrate pour "soutenir les revendications des avocats".
Pour le moment, les avocats ont décidé de poursuivre leur opération justice morte en demandant le renvoi de toutes leurs affaires jusqu'au mercredi 12 décembre 2018. Ensuite, une assemblée générale sera organisée pour imaginer la suite à donner au mouvement.
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