"Je pense que les événements actuels devraient nous faire perdre 0,1 point de croissance de notre richesse nationale au dernier trimestre", a affirmé le ministre sur RTL, refusant néanmoins de revoir pour l'instant à la baisse la croissance pour l'ensemble de l'année, attendue à 1,7% par le gouvernement.
"Je ne vais pas faire de révision pour le moment, mais nous aurons sans doute 0,1 point de croissance en moins à la fin de l'année", a ajouté le ministre, qui avait déjà estimé à 0,1 point l'impact négatif sur la croissance de la grève à la SNCF en début d'année.
Pour sa part, la Banque de France a divisé par deux, à 0,2% contre 0,4% précédemment, le taux de croissance du PIB français pour le quatrième trimestre, l'impact du mouvement des "gilets jaunes" se faisant sentir dans "la plupart des secteurs".
"Ce n'est pas rattrapable", a reconnu M. Le Maire. "C'est la réalité. Celle des commerçants, des indépendants, qui ont vu leurs magasins samedi abîmés, vandalisés, pillés", a-t-il affirmé.
"C'est aussi la réalité des investisseurs étrangers qui nous regardent (...). Je vois l'impact que cela a sur l'étranger et cela n'est pas bon pour l'attractivité de notre pays", a-t-il souligné.
Le ministre des Finances s'est d'ailleurs déclaré favorable à une "accélération" de la baisse des impôts en France, mais s'est opposé à la suppression de la hausse de la CSG pour les retraités.
"Je suis totalement ouvert à une l'accélération de la baisse des impôts", a affirmé le ministre sur RTL. "Je souhaite que nous accélérions la baisse des impôts et la baisse des taxes", a-t-il ajouté.
Interrogé par un auditeur sur la possibilité de supprimer la hausse de la CSG pour les retraités, il a rejeté catégoriquement cette idée. "Je vais vous décevoir, mais la réponse sera non", a-t-il affirmé. "La hausse de la CSG c'est ce qui permet de financer l'augmentation du salaire net de tous ceux qui travaillent", a-t-il argumenté.
Concernant l'intervention dans laquelle Emmanuel Macron doit s'adresser lundi aux Français, M. Le Maire s'est dit "convaincu que le président saura trouver les mots justes. Ce qui compte le plus aujourd'hui, c'est de trouver des mots qui apaisent", a-t-il affirmé.
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