Des marches étaient annoncées dans plus de 120 villes en France dans le cadre d'un appel international de dizaines d'ONG et syndicats, à l'occasion de la Conférence de l'ONU sur le climat (COP24) qui se déroule en Pologne.
A Paris, plusieurs milliers de personnes -- 25.000 selon les organisateurs -- dont certaines revêtues de gilets jaunes, ont rallié la place de la République peu après 16H00, dans une ambiance très familiale.
"Gilets jaunes, Gilets verts, on exprime la même colère", scandait la manifestation, partie de Nation, qui devait se poursuivre avec des prises de paroles et un concert place de la République, avec pour mot d'ordre fête et non-violence.
Comme dans d'autres villes, le parcours avait été changé pour l'éloigner des manifestations liées aux "gilets jaunes". Mais les organisateurs ont refusé de reporter la marche, comme le souhaitait le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, et certaines personnalités et organisations écologistes, comme Nicolas Hulot et le WWF.
"L'explosion du climat comme l'explosion des inégalités sociales sont les deux symptômes d'un même modèle de développement qui abîme l'environnement comme il abîme les femmes et les hommes", a déclaré à l'AFP l'eurodéputé Yannick Jadot, tête de liste d'EELV aux prochaines européennes, présent dans la marche parisienne.
A Lyon, 7.000 personnes selon la préfecture et "au moins 10.000" selon les organisateurs ont pris part au cortège, dont des dizaines de "gilets jaunes". "Il n'y a pas d'opposition entre fin du monde et fin du mois", a dit à l'AFP l'un d'entre eux, Pierrick Hartmann.
Mélenchon à Bordeaux
A Marseille, des milliers de manifestants pour le climat ont été rejoints dans le calme sur le Vieux Port par des "gilets jaunes".
Derrière plusieurs pancartes jaunes et vertes, les manifestants ont réclamé "une transition écologique et solidaire". "Notre Marche est citoyenne et ouverte à tous, beaucoup de +gilets jaunes+ veulent changer le système", selon Boris Kalin, l'un des organisateurs.
Sophie Moulet, loueuse de vélos électriques à Forcalquier (Alpes-de-Haute-Provence) est venue avec un gilet jaune siglé France Insoumise, et un bonnet vert surmonté d'une abeille en peluche : "Je suis ça à la fois !"
A Bordeaux, des centaines de manifestants ont entamé une marche dont la parcours avait, là aussi, été dévié pour la séparer des "gilets jaunes".
Autour d'un grand globe sur lequel était inscrit "unis pour le climat", certains étaient pourtant venus pour les deux causes, comme Stéphanie Faverau, 24 ans, de Talence: "Je suis là pour défendre la nature et les droits de l'humain. … Il faudrait un peu plus d'égalité sur la répartition de l'argent."
Jean-Luc Mélenchon, présent à Bordeaux pour la Convention de la France Insoumise, est venu se glisser parmi les manifestants pour le climat.
"On soutient les deux démarches (climat et "gilets jaunes", ndlr). (...) on ne peut avoir de justice climatique sans justice sociale, c'est une évidence aujourd'hui", a indiqué Loic Prud'homme, l'un des cinq députés "insoumis" l'accompagnant.
A Rennes, 2.200 personnes selon la police ont manifesté dans le calme, dont une cinquantaine de "gilets jaunes", tandis qu'à Reims, environ 600 personnes (d'après un décompte de l'AFP) ont défilé.
Des manifestations françaises qui faisaient écho à d'autres dans le monde, dont une à Katowice où se tient la COP24 jusqu'à la fin de semaine prochaine.
C'est le jour choisi par le président américain Donald Trump pour critiquer une nouvelle fois l'accord de Paris sur le climat, estimant que le mouvement des "gilets jaunes" en France était la preuve que cet accord "ne marche pas" et affirmant, sans preuves, que des manifestants scandaient "Nous voulons Trump".
La précédente marche pour le climat organisée en France, en octobre, avait rassemblé plusieurs dizaines de milliers de manifestants, dont 14.500 à Paris selon un comptage réalisé par le cabinet Occurence. Celle de septembre avait rassemblé 115.000 participants dans toute la France, selon les organisateurs, dont 18.500 à Paris selon la préfecture de police (50.000 selon les organisateurs), peu après la démission de Nicolas Hulot du gouvernement.
burs-fpo/alu/nm
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