Le gouvernement soutenu par l'Arabie saoudite sunnite et la rébellion appuyée par l'Iran chiite sont réunis près de Stockholm pour des consultations sous l'égide de l'ONU, une première depuis deux ans et demi.
"L'expérience définit les attentes et d'expérience je dirais que non, ils ne sont pas sérieux", a déclaré à la presse Rana Ghanem, une membre de la délégation yéménite.
"Mais notre espoir (...) est d'aider à alléger les tensions et les souffrances des Yéménites", a-t-elle ajouté.
Toutes les tentatives pour mettre fin à la guerre qui dure depuis quatre ans ont jusqu'ici échoué, alors que la situation humanitaire au Yémen, la pire du monde selon l'ONU, se dégrade de jour en jour.
En septembre, des pourparlers de paix ont achoppé sur le refus des négociateurs Houthis de se rendre à Genève sans garanties sur leur voyage de retour vers Sanaa et sur l'évacuation de rebelles blessés vers Oman.
Les consultations en Suède ont été arrachées par l'envoyé spécial de l'ONU pour le Yémen, le Britannique Martin Griffiths, qui agit comme médiateur entre les deux parties.
Mme Ghanem a confirmé samedi que les délégations ne s'étaient pas encore rencontrées directement mais avaient pu échanger de façon "informelle" dans les salons du centre de conférences où se tiennent les pourparlers.
Parmi les dossiers à l'étude figurent la situation économique catastrophique du pays, l'ouverture de corridors humanitaires, l'application d'un accord sur l'échange de prisonniers conclu cette semaine, la réouverture de l'aéroport de la capitale Sanaa et le contrôle de la ville portuaire de Hodeida (ouest) par où transite l'essentiel de l'aide humanitaire.
Le gouvernement exige vainement le retrait intégral des rebelles de ce port sur la mer Rouge qu'il les accuse d'utiliser pour importer des armes, théâtre d'intenses combats.
"Le port doit retourner sous (le contrôle de) l'administration qui le dirigeait en 2014", avant sa conquête par les rebelles, a indiqué samedi à l'AFP le ministre des Affaires étrangères yéménite, Khaled al-Yémani.
L'abandon de Hodeida "n'est pas à l'ordre du jour", avait prévenu vendredi un négociateur Houthi.
Les rebelles de leur côté demandent la réouverture de l'aéroport de la capitale Sanaa au trafic civil. Les rebelles contrôlent l'aéroport mais l'Arabie saoudite reste maître du ciel yéménite.
M. Yémani a exprimé samedi "la vision" du gouvernement, en exil à Aden, de faire de cette grande ville du sud le principal aéroport du pays.
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