La politique du Département de Seine-Maritime envers les Mineurs non accompagnés (MNA) pose question. Ces jeunes migrants isolés doivent obligatoirement être pris en charge par les services de l'aide sociale à l'enfance mais le flux a considérablement augmenté ces dernières années. Le budget consacré aux MNA explose. Il doit atteindre les 26 millions d'euros à la fin de l'année 2018 pour plus de 700 jeunes accueillis.
Les associations tirent régulièrement la sonnette d'alarme et pointent du doigt des manquements dans l'accueil de ces mineurs.
Le groupe socialiste "pour les Seinomarins" entend ainsi proposer lundi 10 décembre 2018 la création d'une mission d'information et d'évaluation de l'accueil des MNA, lors de l'assemblée plénière. "Il s'agit tout simplement de partager de façon transparente et pluraliste un point de la situation et quelques propositions qui pourraient résulter de nos constats", détaille Nicolas Rouly, le président de ce groupe. L'élu met en avant ses rencontres avec les associations et les condamnations du Département pour des manquements à ces prises en charge, qui représentent désormais une amende supérieure à 136 000 euros.
Des choix qui posent problème
"Le Département a fait des choix, qui posent problème", ajoute l'élu, en évoquant notamment la centralisation dans l'agglomération de Rouen de l'évaluation de la minorité des jeunes qui arrivent sur le territoire. Une centralisation qui rend complexe la venue aux rendez-vous pour ceux qui sont sur le Havre ou Dieppe, notamment. Les délais de ces évaluations sont aussi régulièrement pointés du doigt par les associations.
Sur la forme, cette mission d'information et d'évaluation serait de six mois et composée de cinq élus, représentatifs de l'assemblée départementale.
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