Washington "n'est pas en position de nous dire ce que nous devons faire", a souligné le ministre, Khaled al-Faleh, avant une réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) à Vienne. "Je n'ai besoin de la permission de personne pour diminuer" la production, a-t-il insisté.
Donald Trump avait exhorté mercredi dans un tweet l'Opep à "maintenir sa production en l'état", alors que l'organisation souhaite réduire celle-ci afin de soutenir les cours après une chute de 30% en deux mois.
Tout en se disant opposé à une baisse de la production de son propre pays en raison des sanctions américaines, le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namdar Zanganeh, a lui aussi ironisé jeudi sur le tweet de M. Trump.
"C'est la première fois qu'un président des Etats-Unis dit à l'Opep ce qu'elle doit faire", a-t-il relevé, ajoutant qu'"ils devraient savoir que l'Opep ne fait pas partie du département américain de l'Energie".
Le ministre saoudien a souligné que l'Opep souhaitait s'accorder jeudi sur une "baisse suffisante" de sa production pour équilibrer le marché, estimant qu'elle "devrait être distribuée de façon égale entre les pays" en fonction de leur production.
M. al-Faleh a jugé souhaitable une baisse de production d'"un million de barils par jour", sans préciser s'il s'agissait d'une baisse par rapport au niveau des objectifs fixés fin 2016 ou par rapport à la production du groupe en octobre et novembre.
En octobre, l'Opep a produit 32,99 millions de barils par jour, selon l'Agence internationale de l'énergie, et l'Arabie saoudite a annoncé une nouvelle hausse de sa production en novembre.
Alors que plusieurs analystes estiment qu'un million de barils de baisse ne seront pas suffisants pour rééquilibrer le marché, les prix du pétrole ont chuté de près de 5% après les déclarations du ministre saoudien.
Vers 11H00 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 58,63 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 2,93 dollars par rapport à la clôture de mercredi.
Selon le ministre iranien, la plupart des pays de l'Opep visent un prix du brut entre 60 et 70 dollars.
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