Lui ne reviendrait pour rien au monde au véhicule thermique. Guillaume Lefebvre, facteur pour Préaux et la Vieux-Rue, conduit depuis un an un véhicule mi-hydrogène, mi-électrique. "C'est très souple et puis on évite les tendinites puisqu'on n'a pas besoin de changer les vitesses ou d'embrayer". La Poste, c'est l'entreprise qui a la plus importante flotte de véhicules électriques en France avec déjà les deuxièmes générations de ces voitures qui arrivent dans les centres de tri. C'est pour ces réflexions sur la mobilité propre que l'entreprise était invitée à témoigner lors de la signature de l'accord de Rouen (Seine-Maritime) sur le climat, jeudi 29 novembre 2018. "Sur la Métropole, nous avons une quarantaine de véhicules électriques, plus les vélos électriques plus les stabis (sorte de scooter électrique à trois roues ndlr)", explique Florence Pavageaux, déléguée régionale du groupe. "Gérer un tel parc de véhicules nous donne une certaine expérience que nous pouvons partager avec les entreprises qui voudraient faire de même", ajoute-t-elle. Quant aux réflexions d'avenir du groupe, elles sont centrées sur la mobilité du dernier kilomètre en ville. "Il y a beaucoup de livraisons en centre-ville et cela entraîne une forte circulation de camions et donc de la congestion et de la pollution", constate la déléguée. À Rouen, la Poste travaille donc pour 2019 à la création d'espace de mutualisation en entrée de ville et dans le centre pour recevoir les colis et les livraisons de marchandises avant de les redistribuer en transport doux dans la ville. "C'est une économie de moyen car le dernier kilomètre est très cher et c'est un gain important au niveau environnemental".
D'autres entreprises se sont engagées pour financer l'indemnité kilométrique vélo pour les employés ou pour acheter une flotte de véhicules propre.
Un investissement de tous
La Métropole Rouen Normandie a aussi un rôle crucial à jouer sur la mobilité avec l'organisation des transports en commun. C'est tout l'objet de la ligne T4 qui reliera le Zénith au Boulingrin dès le mois de mai 2019. "La mobilité, c'est aussi faciliter les déplacements à vélo", ajoute Cyrille Moreau, vice-président de la Métropole Rouen Normandie en charge de l'environnement. Au mois de mai, la Métropole comptait 416 km de voies empruntables à vélo. Reste au citoyen à jouer le jeu. Selon une récente étude de la MRN, plus de la moitié des trajets quotidiens en voiture font moins de 5 km. Une distance facile à parcourir à vélo électrique, d'autant plus qu'une aide de la MRN est en place pour leur achat. Hélène Devaux, auto-entrepreneuse qui réside à Bonsecours, avait sauté le pas avant cela.
Hélène Devaux a déjà parcouru plus de 1000 km en six mois avec son vélo électrique. - Pierre Durand-Gratian
"J'ai déjà fait 1000 km en 6 mois, explique-t-elle. Je n'ai plus de problèmes de parking, de timing ou de bouchon." Et le petit moteur s'avère bien utile pour remonter de Rouen. Encore faut-il pouvoir investir, même avec les aides. 2700 euros pour son modèle. Elle, ne regrette pas, même si elle concède qu'il "reste des choses pour se sentir complètement en sécurité."
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