Retrouver bienveillance, stabilité et un cadre familial. Ce sont trois exemples des nombreux apports des familles d'accueil pour les jeunes en décrochage. Des familles qui sont aussi précieuses que rares. Il y en a "seulement" une quinzaine dans l'Eure et en Seine-Maritime alors que les besoins, eux, sont bien plus nombreux selon l'unité éducative d'hébergement diversifié renforcée (UEHDR) de Rouen.
Cette structure de la Protection judiciaire de la jeunesse accompagne des mineurs auteurs d'infractions pénales ou concernés par une mesure de la protection de l'enfance dans leurs démarches administratives, judiciaires, scolaires, etc. Pour cela, elle s'appuie sur des familles bénévoles prêtent à accueillir un jeune âgé de 13 à 18 ans chez elles mais il en manque. L'UEHDR en cherche un nombre illimité car "avoir un nombre important de familles nous permet d'avoir des familles diversifiées qui pourront correspondre au mieux aux différents jeunes accueillis", indique Nathalie Patry, responsable de la structure à Rouen.
Bienveillance et règles
Ces familles apportent beaucoup aux jeunes explique Soraya Fossey, psychologue : "Les adolescents que l'on accueille ont eu des parcours de placement assez importants donc l'idée, c'est que la famille d'accueil leur propose un lieu où ils peuvent se poser, où il y a de la bienveillance, du respect. Il faut donc avoir des valeurs humanistes pour être famille d'accueil." Elles apportent aussi "de la chaleur humaine, un lieu d'accueil individualisé", ajoute Nathalie Patry.
Les jeunes retrouvent aussi une structure, un cadre, "on veut qu'ils retrouvent une vie quotidienne réglée, normée avec des temps de lever fixes, des temps de partage, des jeux de société, des sorties, etc. Cela peut sembler basique mais ce sont des fondamentaux pour des adolescents qui sont en construction", souligne la responsable de l'UEHDR de Rouen.
Accompagnement du jeune et de la famille
L'UEHDR recherche des familles pour accueillir un jeune à temps plein, du lundi au dimanche mais aussi pour le week-end ou lors des vacances pour des jeunes qui sont habituellement en foyer. Il en manque essentiellement dans le pays de Caux, surtout sur la côte, et dans l'agglomération de Rouen.
Tout au long de ces séjours, allant de quelques jours à plusieurs années, les bénévoles ne sont jamais totalement seuls en charge de l'adolescent puisque les équipes de l'UEHDR interviennent toutes les semaines après du jeune, précise Soraya Fossey. Les familles bénéficient aussi de la présence des éducateurs, du psychologue et il y existe des groupes de parole et des formations. "On a aussi une astreinte 24h/24 donc on peut arriver dans l'heure qui suit en cas de besoin."
Les familles d'accueil sont bénévoles et indemnisées à hauteur de 36 euros la nuitée. La structure prend en charge habillement, frais de scolarité, transport, etc. Pour plus de renseignements, contactez l'UEHDR (87 rue d'Elbeuf à Rouen) au 02 35 70 99 47.
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