. "Der Zak", travailleur forcené
Au bout d'une énième rupture avec le président nantais Waldemar Kita (2007-2008, 2012-2016), et d'une courte expérience à Reims (L2, 2016-2017), Michel Der Zakarian s'est relancé à Montpellier, onze ans après son départ, et a relancé le MHSC.
"Der Zak" est le véritable successeur de René Girard, artisan du titre et de la plus faste période de Montpellier (2009-2013). Le technicien, âgé de 55 ans, a restauré une stabilité et une autorité au MHSC. Ancien capitaine et joueur de Montpellier (1988-1997), puis formateur (1998-2006), Der Zakarian connaît sur le bout des doigts les rouages et surtout la sensibilité méditerranéenne d'un club clanique aux mains des Nicollin depuis 1974. Discret dans les médias, l'homme de terrain, avec son air faussement austère, n'enfreint jamais les limites de son rôle.
Tout comme René Girard, "Der Zak" entretient un lien étroit, direct et de confiance avec Laurent Nicollin, qui a succédé à son père, président-fondateur décédé en juin 2017. "Je connais bien le club et cela facilite le travail", témoignait-il en début de saison.
Au-delà de son caractère, ce travailleur forcené affiche la compétence d'un entraîneur au style pragmatique. Grâce à la confiance des dirigeants et à son sens du dialogue, l'entraîneur montpelliérain a reconstruit l'équipe en deux temps. Ancien défenseur central, il a colmaté une défense qui prenait l'eau de toute part lors de sa première saison, avant d'équilibrer son équipe autour d'un recrutement offensif réussi (Delort, Laborde, Mollet, Le Tallec).
Souvent critiqué pour son style défensif, Der Zakarian prouve cette saison que son équipe peut aussi bien jouer et marquer beaucoup.
"C'est un bon entraîneur. Il a tout ce qu'il faut pour l'être: une connaissance profonde du football, la passion et l'amour des joueurs et du jeu. Outre le sang froid, il a une intelligence du football" a récemment expliqué à l'AFP Guy Roux, l'ancien gourou d'Auxerre.
. "Galette", l'intransigeant
Arrivé à Lille fin 2017 pour redresser une équipe nordiste en plein marasme après le passage raté de l'Argentin Marcelo Bielsa, Christophe Galtier (52 ans) a petit à petit imposé sa patte chez les Dogues.
Les six premiers mois ont été compliqués, entre manque de réussite et manque d'implication de certains joueurs, mais le Losc a arraché le maintien à l'avant-dernière journée. "C'était une situation d'urgence, on était dans la réaction, pas l'action ou l'anticipation. Mon président m'a conforté sur l'envie de continuer car il y allait avoir des changements", a expliqué Galtier. En effet, Lille a fait le ménage cet été avec une quinzaine de changements dans son groupe. Le mercato a permis de rééquilibrer l'équipe et notamment d'amener l'expérience qui manquait cruellement l'an passé.
La force du Losc de Galtier cette saison, c'est la solidité retrouvée de la défense qui constitue une rampe de lancement idéale pour déstabiliser ses adversaires dans la transition avec ses attaquants rapides, la fameuse "Bip Bip" (Bamba-Ikoné-Pépé). "Pour bien attaquer, il faut d'abord bien défendre" insiste l'entraîneur.
Mais le principal changement, c'est dans les têtes que "Galette" l'a imposé: dès la préparation, il a insufflé un état d'esprit nouveau à ses joueurs et a d'emblée prévenu que tout manquement aux fondamentaux entraînerait une exclusion du groupe. "Je n'ai rien changé dans mon management. Le fait d'avoir vécu une période très difficile m'a incité à n'accepter aucun état d'âme dès la reprise. Il faut que l'équipe passe avant toute considération."
Et sa méthode fonctionne cette saison puisque les éclats de rire sont revenus à l'entraînement. Et les bons résultats ont suivi. Les joueurs prennent du plaisir, mais sans oublier de faire preuve de concentration et rigueur quand il faut travailler. "Je suis le garant de cet état d'esprit et je ne lâcherai pas un millimètre sur ce que doit être le joueur vis-à-vis du groupe, de l'équipe, de sa tâche lors des matches."
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