Avec en poche un BTS d'aquaculture, Nicolas Hamoniaux forge ses connaissances sur le terrain en animalerie avant d'être sélectionné pour rejoindre l'équipe des soigneurs de Biotropica en 2014. Une véritable opportunité pour ce passionné de poissons et de reptiles.
À Biotropica, à Val-de-Reuil (Eure), il vit pleinement sa passion : "On en apprend tous les jours, confie ce jeune homme de 31 ans. Certaines espèces menacées sont vraiment méconnues et travailler avec au quotidien, nous permet d'améliorer nos connaissances".
Dans les coulisses
La journée de Nicolas commence par le nettoyage des vitres des enclos : "Ce tour général permet d'observer les comportements de nos hôtes et de vérifier si tout va bien". Nicolas doit entretenir les filtres des aquariums, contrôler l'hygrométrie et l'efficacité des lampes UV. "Ces conditions que l'on crée de manière artificielle doivent favoriser le bien-être et la reproduction. C'est une combinaison complexe de différents facteurs. Par exemple, nous rafraîchissons actuellement l'enclos des alligators pour qu'ils se mettent au repos afin de stimuler davantage leur ardeur sexuelle au printemps !"
Pour le bien-être des animaux, Nicolas crée ou entretient le décor naturel des terrariums : "J'aime en particulier faire en sorte que chaque niche écologique soit occupée ; c'est-à-dire parvenir à faire cohabiter des espèces qui ne seront pas en compétition". Pour ces nombreux hôtes, les repas sont préparés en cuisine avec beaucoup de soin : "Il faut doser les quantités en fonction de l'espèce et des individus, varier leur alimentation et pourvoir à leurs besoins. Pour cela il nous faut être très attentifs à leurs comportements".
Des challenges à relever
Ainsi après trois mois d'intenses copulations on servira une proie vivante au python arboricole pour le stimuler : "Son instinct de chasseur reprend le dessus, nous y sommes contraints car il a du mal à retrouver l'appétit après la saison des amours, mais très vite il s'habitue à manger de nouveau des proies décongelées". Dans les coulisses du parc, se trouve un incubateur où croissent des œufs de gecko, serpent, crocodile ou de caméléon, une zone de quarantaine pour les animaux malades, faibles ou en transit.
Mais aussi une pièce d'élevage ou d'adaptation ainsi qu'un garde-manger spécialement conçu pour ses protégés : on y trouve drosophiles, vers à farines, escargots africains, blattes, grillons et criquets. "En dehors des animations quotidiennes de nourrissage des poissons géants d'Amazonie, des alligators et de présentation du serpent des blés - une nouvelle animation qui a beaucoup de succès - c'est en coulisse que se déroule principalement ma journée", explique-t-il.
"C'est un métier créatif et stimulant"
Ce métier lui offre des challenges sans cesse renouvelés : "C'est un métier créatif et stimulant mais aussi dangereux, précise-t-il, nous avons très peu de contact avec nos bêtes, certaines sont agressives et méfiantes de nature comme les crocodiles ou d'autres sont extrêmement toxiques comme certaines grenouilles dendrobates. Cependant, nous sommes parfois contraints de les manipuler et cela exige beaucoup de concentration et d'organisation".
L'anaconda qui mesure aujourd'hui déjà plus de trois mètres de long est impressionnant. "Pour modifier l'enclos nous le saisissons à plusieurs : l'un au niveau de la tête, les autres maintiennent le corps. Ce serpent constrictor étouffe sa proie mais nous pouvons toujours dérouler ses anneaux lorsqu'il nous enserre, du moment que nous sommes plusieurs, il faut surtout éviter la morsure." Un quotidien qui ne manque vraiment pas de piquant !
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