La traditionnelle bataille des chiffres a repris. 900 personnes, selon la police, 1800 selon la CGT, ont manifesté dans les rues de Rouen (Seine-Maritime), samedi 1er décembre dans l'après-midi avec des revendications multiples : pouvoir d'achat, baisse des taxes, défense du service public...
Une grande première à Rouen puisque des gilets jaunes ont répondu à l'appel de la CGT qui affichait clairement ses couleurs dans le cortège. Étaient aussi représentés, Solidaire, la France insoumise, le Parti communiste, le NPA et quelques étudiants. "Je n'ai pas de parti politique, je ne suis pas syndiqué, je suis là en tant que gilet jaune mais je pense que l'union fait la force", explique Patrice, mobilisé depuis le premier jour au rond-point des Vaches ou au rond-point de la Motte. "On avait peur que le mouvement soit politisé, explique de son côté Alain, un routier à la retraite de la CGT. Mais effectivement ce sont les mêmes revendications". Lui a suivi de près ce qu'il se passait mais manifestait pour la première fois au côté de gilets jaunes.
La grève générale ?
Certains gilets jaunes dans la manifestation voient surtout d'un bon œil le rapprochement avec les syndicats pour passer un cap dans l'action qui a été engagée. C'est le cas de François Boulo, un avocat gilet jaune mobilisé depuis le début sur l'agglomération de Rouen. "Le gouvernement reste sourd aux revendications. Il faut durcir le ton. La meilleure manière de le faire, c'est d'appeler l'ensemble des secteurs d'activité à la grève. C'est pour cela que nous avons demandé l'appui des syndicats".
"Oui, la grève générale est possible", lançait d'ailleurs une responsable syndicale au micro, prenant en exemple les "camarades de Renault Cléon qui se sont déjà mobilisés".
"Oui la grève générale est à l'ordre du jour", lance une responsable syndicale à #Rouen. #GiletsJaunes . pic.twitter.com/jggm6LSbzn
Une entente à trouver
Le cortège devait emprunter la rue Jeanne d'Arc, d'autres veulent poursuivre rue Jean Lecanuet #Rouen #GiletsJaunes . pic.twitter.com/gb1zRQzYrt
— Tendance Ouest 76 (@Tendanceouest76) 1 décembre 2018
Reste encore à organiser cette entente naissante entre les organisations syndicales et le mouvement spontané et populaire des gilets jaunes, qui ne pratiquent pas les mêmes modes d'action. Un groupe d'une cinquantaine de gilets jaunes a par exemple, quitté le cortège principal au moment d'emprunter la rue Jeanne-d'Arc, frustré de se voir dicter sa route par le tracé que la CGT avait déposé officiellement en préfecture.
Après concertation, #GiletsJaunes et syndicats prennent la direction de la préfecture à #Rouen. pic.twitter.com/WndXXdxJz9
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Après le rassemblement devant le palais de justice, certains se sont mis d'accord pour poursuivre la marche jusqu'à la préfecture, pendant qu'une partie des manifestants se dispersait.
Concert de klaxon à #Rouen où le cortège de #GiletsJaunes et rouges emprunte le quai de la Bourse en direction de la préfecture. Une partie des manifestants s'est déjà dispersée. pic.twitter.com/2afLMkkSCK
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