Adrien Niel se plaît parfaitement dans sa formation par alternance : un BAC Pro production horticole à Fauville-en-Caux. "C'est bien pour ceux qui n'aiment pas trop l'école, confesse le jeune passionné dans un sourire. Et puis cela permet d'apprendre un métier." Cette voie, Adrien l'a choisie pour le "contact avec la nature" et la joie d'être "au grand air". Au lycée, les cours qu'il suit mêlent les matières générales comme les mathématiques et le français aux sujets plus spécifiques à la profession comme la reconnaissance des végétaux ou les cours de repiquages.
Il n'entend pas faire de la figuration !
Dans son entreprise, les établissements Raux à Vassonville près de Tôtes, il peut parfaire ses connaissances et les mettre en pratique. Il développe aussi ses relations avec les clients puisque ces établissements pratiquent quasi exclusivement la vente aux particuliers. "On renseigne sur les exigences d'une plante ou sur la culture qui est la plus adaptée par rapport au terrain. Je ne suis pas timide donc ça se passe bien." Sa plante préférée ? Le chrysanthème. "Ce n'est pas une plante que tout le monde aime vraiment mais je fais sa culture de A à Z dans l'entreprise et je l'apprécie beaucoup".
Les Olympiades dans tout ça, c'est un plus. "J'aime bien me mettre des challenges", affirme Adrien, qui n'entend pas faire de la figuration.
HORTICULTEUR
Floriculture, maraîchage, pépinière ou arboriculture, quelle que soit sa spécialité, l'horticulteur ou l'horticultrice veille au développement des végétaux. après la mise en terre ou en pot, il faut surveiller la croissance des plants, les arroser, les désherber, les traiter, les tailler, les griffer ou encore les repiquer. Bien connaître la biologie des végétaux et les moyens de lutte contre les maladies et les parasites est important. Également technicien commercial ou technicienne commerciale, il ou elle conseille les particuliers ou les professionnels dans leurs achats de plantes.
À partir du projet des paysagistes ou des particuliers, il faut étudier la faisabilité, organiser le chantier, acheminer les matériaux pour créer un jardin sur mesure.
Où et comment ?
La culture peut s'effectuer en pleine terre, en serres ou en "tunnels", dans les champs, les jardins ou les espaces verts. Même si elle s'automatise, elle impose toujours de nombreuses manipulations. Les stations courbées ou agenouillées sont fréquentes et le travail s'effectue dehors par tous les temps. Ce métier peut s'exercer en étant à son compte ou salarié d'une entreprise.
Débouchés
Dans un secteur en fort besoin en main-d'œuvre, l'ouvrier horticole peut devenir chef de culture, s'installer à son compte ou encore devenir conseiller commercial dans une entreprise d'agro-fournitures ou une jardinerie.
Salaire de début : 1 498€ brut par mois.
Qualités requises
Habileté manuelle, sens de l'observation et connaissances scientifiques sont nécessaires. Une certaine résistance physique est recommandée pour le travail en pépinière, dans les champs, les jardins et les espaces verts. Enfin, avoir une sensibilité artistique peut être apprécié.
“Le BAC professionnel production horticole permet d'exercer dans une entreprise comme chef d'équipe ou chef de culture. Poursuivre en BTS permet de développer ses compétences de gestion pour créer sa propre entreprise. Il faut évidemment être passionné par le végétal, être minutieux pour la partie multiplication des végétaux. Et puis il faut avoir un grand sens de l'observation des cultures pour la lutte biologique et pour maîtriser correctement l'aspect sanitaire des végétaux et intervenir au bon moment quand ils sont menacés, par exemple par un parasite.” Benoît Bulot, proviseur du lycée nature de Coutances
“Il y a beaucoup de tendances à suivre chaque année, qui nous viennent de la Belgique, de la Hollande ou des États-Unis pour rester dans la mode. Mais il reste encore une place à la créativité, chacun doit pouvoir trouver son univers. Et puis, j'insiste beaucoup avec les jeunes sur le rapport avec la clientèle car il faut savoir cibler ses attentes. Attention aussi à ne pas trop idéaliser le métier, ce n'est pas juste vendre des fleurs ! On se lève tôt, on porte des charges lourdes, on travaille dans le froid, c'est quand même compliqué.” Stéphanie Ritter de Natura fleurs à Appeville-Annebault près de Pont-Audemer
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