C'est après un stage de troisième dans l'entreprise de son père, déjà dans le métier, qu'Alexandre Grain a décidé de s'orienter vers la profession de jardinier-paysagiste. "Il m'a transmis la passion", explique le jeune homme de 21 ans. "Je n'étais pas trop fait pour l'école. J'aime être dehors, dans la nature. Ce qui me plaît, c'est de ne pas rester dans un bureau !" Alexandre n'a pas d'inquiétudes sur son avenir : "il y aura toujours des végétaux à entretenir". Il aime aussi pouvoir "créer des aménagements à partir de rien. C'est très diversifié, il y a plusieurs métiers affiliés. On travaille aussi le béton, le bois, l'eau…"
Un secteur en plein essor
Même constat pour Guillaume Vautier, l'autre candidat du binôme. "On ne fait jamais la même chose", confie-t-il. Pour lui, le déclic a eu lieu lors d'un stage au service espaces verts de la mairie de sa commune. Parmi les qualités requises selon lui : "aimer travailler dehors, avec ses mains et être minutieux". D'après lui, le secteur est "en plein essor", grâce à l'écologie. S'ils admettent que travailler dehors par tous les temps est parfois "compliqué", les deux jeunes hommes restent pragmatiques. "Quand on fait un métier qu'on aime, on le prend avec ses qualités et ses défauts", confie Alexandre, qui avait déjà participé aux Olympiades l'année dernière : "C'est un avantage !"
JARDINIER PAYSAGISTE
Aménager ou entretenir les parcs, jardins et terrains de sport : c'est le travail du jardinier-paysagiste. Ses missions vont de la préparation des sols à la taille des arbustes, en passant par la réalisation de gazon ou le désherbage. Depuis une quinzaine d'années, il est aussi amené à réaliser des constructions, comme la pose de dalles, de système d'éclairage ou d'arrosage ou la création de bassins.
Formation
Il est possible de préparer un CAP agricole jardinier-paysagiste, ainsi qu'un baccalauréat ou un brevet professionnel aménagements paysagers. "L'alternance est un super outil", confie Richard Pinçon, paysagiste à Rots. "On peut apprendre en créant." Une spécialisation, par exemple en entretien des terrains de golf, peut également être réalisée. La présence de filles dans les formations "s'accentue ces dernières années", précise Richard Pinçon. "Elles ont souvent une âme plus végétale !"
Débouchés
Le secteur est plutôt dynamique et créateur d'emplois. Après quelques années de pratique, certains professionnels peuvent créer leur entreprise. On peut également travailler pour des collectivités territoriales. Il est possible de se spécialiser dans un domaine en particulier, comme l'entretien de terrains sportifs par exemple. Salaire de début : 1 498 euros brut par mois.
Qualités requises
Le métier de jardinier-paysagiste demande un certain sens de l'esthétique et de l'observation. Il est essentiel de connaître les espèces végétales. Des connaissances en maçonnerie, plomberie ou électricité et un bon relationnel sont appréciés. Il faut aussi aimer travailler dehors par tous les temps. "L'été, c'est bien, on bronze. Mais l'hiver, il faut sortir le ciré et les bottes !", confie Richard Pinçon.
“Jardinier-paysagiste, c'est plein de choses. Cela va de l'entretien d'un jardin à la création complète. On parle d'ailleurs de création paysagère aujourd'hui, il y a plein de métiers en un. C'est une vocation, il faut être passionné, et ne pas avoir peur de travailler en extérieur. On cherche beaucoup de monde, le métier recrute énormément et continue d'attirer les jeunes. C'est un métier très évolutif, si vous êtes motivé, vous pouvez commencer en tant qu'apprenti et gravir les échelons jusqu'à devenir chef d'entreprise. Vous pouvez travailler dans une entreprise de paysage ou pour une collectivité.” Richard Pinçon, paysagiste à Rots
Parmi les autres métiers du végétal présent aux Olympiades des métiers, il y a le métier de fleuriste :
“Pour être fleuriste, il faut être créatif, passionné et aimer le contact avec la clientèle. Des connaissances en botanique sont requises, et il faut savoir respecter les règles de composition d'un bouquet. On peut être indépendant, travailler pour une franchise, une jardinerie, un hypermarché, mais aussi dans l'événementiel, par exemple. C'est un métier exigeant, on travaille dans le froid et à toutes les fêtes. Les entreprises recrutent, mais il faut parfois être mobile. Il est possible de suivre un CAP, puis un brevet professionnel. C'est un métier qui fait toujours rêver car la matière est belle.” Marthe Simon, responsable de la filière fleuristerie à l'ICEP-CFA de Caen
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