Leur premier match, contre la Russie (21h00), leur offre l'occasion d'une revanche sur la finale des Jeux 2016. "C'est un gros morceau", prévient le sélectionneur Olivier Krumbholz, même si "les Russes ont un peu flâné" depuis leur victoire à Rio, finissant hors du podium des deux dernières compétitions internationales.
Les Françaises ont tout pour réussir devant leur public: des joueuses parmi les meilleures au monde, la gardienne Amandine Leynaud, l'arrière Allison Pineau, la demi-centre Grâce Zaadi, de la jeunesse, de l'expérience aussi, la confiance née de trois podiums consécutifs, et surtout des qualités athlétiques et une agressivité défensive qui font peur à toutes les rivales.
Objectif Bercy dans deux semaines
Il leur reste à maîtriser le stress, l'éternel ennemi des sportifs, qui sera pour elles décuplé par les statuts de championnes du monde en titre et d'organisatrices. C'est pourquoi l'entraîneur essaie de faire baisser la tension, après avoir perçu un peu trop "d'émotions" au tournoi de préparation à Oslo ce week-end, où la France a battu le Danemark et la Hongrie puis perdu dimanche contre la Norvège, la grande rivale qu'elle avait enfin dominée en finale du Mondial l'an passé.
"On travaille avec le préparateur mental et avec les filles pour les rassurer. Elles prennent un peu de pression par le fait qu'on joue à domicile. Mais j'ai toujours tenu le même discours: c'est un gros avantage de jouer chez nous. Il faut qu'elles soient à la fois concentrées et détendues, sérieuses et opportunistes, en équilibre entre la rigueur et la prise d'initiatives", dit-il.
"L'objectif suprême, c'est d'être champion d'Europe. Mais si on va en demi-finale, on aura fait quatre fois de suite le dernier carré et ce sera déjà un excellent résultat. Et on serait sûr d'avoir une grande fête à Bercy pour le dernier week-end (demi-finale et finale à Paris les 14 et 16 décembre). Mon objectif personnel, c'est d'y emmener l'équipe de France", dit-il.
Peu de droit à l'erreur
La formule de l'Euro, six matchs de poule, en deux phases, qui conduisent aux demi-finales, ne donne guère de droit à l'erreur. Autant les Françaises avaient pu se permettre de perdre sans frais leur premier match au Mondial-2017 contre la Slovénie (de nouveau dans leur poule de quatre cette année, avec le Monténégro), autant un échec contre les Russes les mettrait d'emblée en position délicate car ce résultat sera conservé lors de la deuxième phase de poule à Nantes (à partir du 6 décembre).
"Il faut imaginer tous les scénarios, y compris celui d'une défaite qui ne condamnerait pas notre Euro. Il va falloir rester stable quoi qu'il arrive. Si on gagne, redescendre et se préparer pour la Slovénie. Si on perd, se remobiliser très vite parce que ça n'hypothèquera pas nos chances d'aller très loin", dit l'arrière Camille Ayglon, l'une des rares qui était présente lors du précédent grand événement féminin organisé en France, le Mondial-2007.
Dans cet Euro qui s'annonce plus acharné encore que le Mondial de l'an passé, à cause de l'octroi d'un inestimable ticket olympique au vainqueur, les quatre favoris seront la France, la Russie, la Norvège, et les Pays-Bas, toujours dans le dernier carré international depuis 2015, mais jamais en or. Des outsiders comme le Danemark, la Roumanie, la Suède et l'Espagne espèrent créer la surprise.
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