À chaque match à domicile, il fait son show. Selfies avec les spectateurs, chorégraphies endiablées, célébration des buts… Pour les fans du Rouen hockey élite 76, Body-Buddy est bien plus qu'une mascotte en forme de dragon. C'est un symbole du club. Aussi loin qu'il s'en souvienne, la créature légendaire était déjà l'emblème de l'équipe quand Guy Fournier l'a rejoint en tant que joueur en 1988. Certains pensent que ce choix est lié à la légende de Saint Romain, évêque de la ville, qui aurait tué un dragon au VIIe siècle. Toujours dans la maison en tant que manager général, le deuxième meilleur pointeur de l'histoire du RHE se souvient, lui, d'une autre légende urbaine : "On m'a raconté une histoire avec le club voisin de natation, qui s'appelait les Vikings, et comme le dragon était la tête de proue de leurs bateaux, ce serait venu de là."
Un signe de ralliement
Xavier Rolland, lui, est sûr de l'origine des Huskies de Rouen. Et pour cause : c'est lui qui a créé le club de baseball, avec un groupe d'amis étudiants, en 1986. Cette fois, pas de lien historique ou régional entre le club et sa mascotte mais plutôt la recherche d'un consensus : "En fait, il y avait trois options. Prendre un nom à l'américaine, comme les Red Sox, ou plutôt un nom avec un animal à consonance française ou anglaise." Après des heures à potasser des encyclopédies à la bibliothèque universitaire, le groupe tombe finalement d'accord pour les chiens de traîneau.
"Gentils mais sachant montrer les crocs", selon Xavier Rolland, les Huskies intimident plus leurs adversaires avec leur palmarès qu'avec leur logo. - Romain Flohic
Comme leurs compères du hockey sur glace, les joueurs de football américain ont également cherché un lien avec la ville aux cent clochers au moment de changer de nom, en 1996. Et pour remplacer les Iroquois, ils ne sont pas allés bien loin pour trouver le léopard qui donne son nom au club et orne leurs maillots. "Nous, ça vient du drapeau normand", confirme Édouard Boivin, le manager de l'équipe, en faisant référence aux deux lions léopardés des armoiries régionales.
Pour ces trois équipes, le constat est le même. Si leurs mascottes sont des symboles de force, de puissance ou encore d'abnégation, cela n'a aucun pouvoir d'intimidation sur leurs adversaires. "Mais il vaut quand même mieux avoir un nom comme ça", admet Xavier Rolland. Par contre, tous s'accordent pour dire que leurs emblèmes sont de bons outils de développement. "Il faut que l'on sache de quoi on parle rien qu'avec notre nom, comme les Dragons avec le hockey", explique Édouard Boivin, dont le club évolue dans l'élite de son sport sans être professionnel. "On arrive à relier notre club à ce dragon, je trouve que pour communiquer c'est sympa, confirme Guy Fournier. Le RHE c'est plus le nom de l'entité juridique et les Dragons c'est vraiment l'emblème du club !"
Mais aussi… Les Killer Bees de Barentin, les Coyotes du SPO Rouen tennis de table, les Lions du Rouen Normandie Rugby, les Spiders de Rouen en roller-hockey, les Diables Rouges du FC Rouen…
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.