C'est après avoir étudié la sérigraphie industrielle qu'Aurélien Lebreton, 21 ans, a été incité par ses professeurs à se diriger vers la profession de conducteur de presse. "C'était la suite logique", explique le jeune homme, originaire de Lisieux. "Ça me plaît de produire quelque chose. On peut se vanter, se dire que c'est nous qui l'avons fait".
Si Aurélien Lebreton s'occupe actuellement de l'impression d'emballages de boîtes de parfum, le métier offre des débouchés variés, dans l'impression de la presse écrite, de brochures ou encore d'affiches. "J'aimerais bien voir d'autres secteurs et plus tard devenir formateur", confie le jeune homme.
"J'aime bien transmettre, montrer aux autres ce que je fais".
Après avoir reçu les fichiers à imprimer, il doit caler des plaques dans les machines et les régler. Un métier qui demande "de la dextérité et de l'énergie". Paradoxalement, si de nombreuses imprimeries ont fermé en raison de l'arrivée du numérique, le secteur continue de recruter. "C'est un métier mal vu, notamment en raison des conditions de travail, puisqu'on utilise des solvants par exemple. Ça n'attire personne donc il y a beaucoup de besoins", explique Aurélien Lebreton, impatient d'être à la finale des Olympiades. "C'est une reconnaissance ! Je l'aborde avec un peu de stress, mais du bon stress !"
LES MÉTIERS DU NUMÉRIQUE ET DE LA COMMUNICATION
Zoom sur trois autres catégories de métiers du numérique et de la communication qui seront représentés lors de la finale des Olympiades des métiers à Caen.
Administration des systèmes et des réseaux informatiques
Analyser les performances du réseau informatique, mais aussi le sécuriser : telles sont les missions de l'administrateur. Il est aussi en charge de la réception du nouveau matériel informatique et de télécommunication et doit le configurer. Cela nécessite de bonnes connaissances techniques dans le domaine. Il faut souvent assurer des astreintes en soirée et le week-end. C'est un métier en plein essor, qui propose des débouchés dans des secteurs variés (grande distribution, entreprise de presse, construction automobile…). Salaire de début : 2 200 euros brut par mois.
Arts graphistes et pré-presse
Être infographiste demande de la créativité, une fibre artistique et une bonne culture générale. Il s'agit d'imaginer la meilleure représentation visuelle d'une idée. L'infographiste travaille sur ordinateur, avec une palette graphique ou un stylo électronique. Il faut bien s'organiser pour respecter les délais et les coûts, et maîtriser plusieurs logiciels est indispensable. La concurrence est rude et les places sont chères, en raison de la crise de la presse et de la publicité. Salaire de début : environ 2 000 euros brut par mois.
Câblage des réseaux très haut débit
Le technicien télécoms et réseau se charge de l'installation du matériel informatique et téléphonique et de son entretien. Il doit aussi traiter les pannes. Son travail nécessite souvent des déplacements chez le client mais la maintenance peut également se faire à distance. Il faut savoir vulgariser ses connaissances auprès des utilisateurs. De bonnes capacités d'analyse permettent de détecter rapidement les problèmes. Les besoins en main-d'œuvre sont grands, que ce soit chez les fournisseurs télécoms ou les sociétés spécialisées en maintenance. Salaire de début : de 1 500 à 1 750 euros brut par mois.
"Les métiers de graphiste ou infographiste demandent de l'imagination, de l'autonomie et une forte résistance au stress car on travaille dans l'urgence ! Cela requiert la maîtrise de logiciels de retouche d'image, de dessin et de mise en page. Il faut aussi savoir argumenter et justifier ses choix. Le travail peut se faire en agence de communication ou en freelance. Le secteur attire beaucoup les jeunes. Le recrutement se fait surtout dans la partie web, c'est plus compliqué dans la partie impression. Il y a une forte concurrence, que l'on constate dès les formations." Laetitia Anne, enseignante en communication digitale au lycée Paul-Cornu à Lisieux
"Le conducteur de machines d'impression est chargé de mettre en œuvre la production. Il doit effectuer le calage de la machine, c'est-à-dire mettre les plaques pour reproduire le texte et régler les encriers, pour obtenir la teinte et le rendu souhaités par le client. Cela demande de la rigueur et de la précision. Comme beaucoup de métiers industriels, le métier n'attire pas les jeunes, alors qu'il y a du travail, des besoins, et on recherche des apprentis tous les ans. La profession est très masculine mais elle s'adresse aux hommes comme aux femmes !" Éric Piclin, directeur industriel chez Mayr Melnhof Packaging Premium à Saint-Hilaire-du-Harcouët
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