Pendant trois jours, j'ai utilisé un vélo électrique pour effectuer mes déplacements professionnels. Voici le bilan de ces trajets dans la jungle urbaine de Saint-Lô (Manche). Après avoir déposé ma voiture au travail comme tous les jours, je suis allé louer un vélo à assistance électrique (VAE) à l'office de tourisme. Mon profil de salarié n'étonne pas. "Si au début le public était surtout composé de touristes, nous avons de plus en plus de travailleurs qui louent pour leur trajet domicile-travail", confie l'un des conseillers. Après dépôt d'un chèque de caution de 1 000 €, une photocopie de ma carte d'identité, et un briefing de 10 minutes sur son fonctionnement, à moi l'électrique ! Gilet jaune, antivol et clé de réglage pour la hauteur du siège et du guidon sont fournis. Seul le casque, pour des raisons d'hygiène, est à notre charge.
Le fiasco !
Au moment de m'élancer pour rentrer chez moi, c'est le fiasco : avec mes Derby en cuir, je glisse sans arrêt sur les pédales. Une fois bien équipé, je peux enfin chevaucher mon destrier à moteur. La sensation est très agréable. Mais le poids de l'ensemble - presque 25 kilos - rend les petites manœuvres un brin délicates au début. Ma journée de travail finie, je rentre chez moi. Mon trajet fait 5 km. De nuit, je me lance confiant dans le trafic. Sur mes 10 km aller-retour, je n'ai droit qu'à 200 mètres de pistes réservées. Une misère. Heureusement, les automobilistes sont d'humeur partageuse ce soir. Si certains oublient le concept de distance latérale de sécurité et me doublent à ras du guidon, évidemment sans clignotant, la plupart sont ce coup-ci sympathiques. Tant mieux car sans rétroviseur sur mon VAE, il n'est pas toujours facile de voir qui arrive derrière. Bilan chronométrique ? À environ 20 km/h de moyenne, j'ai effectué mon trajet en 15 minutes contre 7 en voiture. Acceptable. En revanche, problème : je n'ai pas de hangar pour abriter mon vélo au travail. Va donc pour ce panneau de signalisation près de l'entrée. Mes collègues sont curieux. Mais l'absence d'abri matérialisée par un vélo récupéré trempé le soir après une averse les freine.
Bilan de l'expérience : le VAE est une alternative crédible pour les trajets courts et son coût tant à la location qu'à l'achat n'est pas si excessif. Mais les infrastructures manquent encore.
A LIRE AUSSI.
"Si je reste vivant": chroniques de la ghouta
Michel Sardou: "Je ne suis pas l'homme de mes chansons"
Niger: Agadez, carrefour de l'espoir et des rêves brisés
Une "erreur", mais des faits "légaux": la conférence de presse de Fillon
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.