Mariés depuis 18 ans, ce couple a trois enfants et vit à Rouen (Seine-Maritime). Pourtant, une ordonnance de protection interdisant au prévenu tout contact avec sa conjointe a été décidée à la suite de deux plaintes déjà déposées par la victime pour violences conjugales. Au moment des faits à l'audience de ce jour mardi 13 novembre 2018, le couple est séparé par la détention du prévenu.
Avant son incarcération, Sofiane Touzri, 48 ans, s'est à nouveau fait connaître défavorablement de la justice en menaçant de mort son épouse le 29 mai 2018. La difficile séparation a en effet incité celui-ci à adresser des courriers et des messages téléphoniques dans ce sens, affolant la victime et leurs enfants. C'est la plainte que la victime a déposée devant cet état de fait le 1er juin 2018 qui le voit aujourd'hui détenu. Les enfants du couple ont également été concernés par des lettres du prévenu à leur encontre, reprenant les propos menaçants qu'il proférait à leur mère.
Elle avait peur
La victime explique que son dépôt de plainte est surtout motivé par sa peur de voir son conjoint, lors de sa prochaine libération, mettre ses menaces à exécution. Pour autant, elle ajoute qu'elle n'a subi aucune violence physique. Le prévenu, dans son audition, affirme avoir été submergé par les infidélités supposées de son épouse.
À la barre, il nie cependant les menaces proférées : "Bon père, je n'ai jamais menacé de mort". Pour la partie civile, "on peut tout craindre des intentions du prévenu". Le procureur de la République constate que "les propos du mis en cause sont suffisamment explicites". Sa défense affirme : "on a mal interprété les mots du prévenu". À l'issue de ses délibérations, le tribunal le reconnaît coupable des faits reprochés et le condamne à une peine de détention de six mois de prison ferme.
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