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Après Nissan, au tour de Mitsubishi Motors de décider du sort de Ghosn

Le constructeur japonais Mitsubishi Motors, dernier venu dans l'alliance Renault-Nissan, se prononce lundi sur le sort du président de son conseil d'administration Carlos Ghosn, quelques jours après sa révocation de Nissan pour des malversations financières présumées.

Après Nissan, au tour de Mitsubishi Motors de décider du sort de Ghosn
Le logo du groupe Mitsubishi Motors à Tokyo le 23 novembre 2018 - Kazuhiro NOGI [AFP/Archives]

MMC avait été prompt à annoncer "une réunion pour voter" le départ du tout-puissant patron de 64 ans, dans la foulée de son arrestation à Tokyo il y a tout juste une semaine.

Sauf surprise, il devrait désormais l'entériner à l'issue d'un conseil qui démarrera en milieu d'après-midi au siège du groupe (07H30 GMT). Sept membres seront présents, dont le dirigeant exécutif Osamu Masuko et deux responsables de Nissan, son principal actionnaire avec 34% de capital.

Plus petit du trio avec 1,2 million de voitures vendues par an, Mitsubishi Motors s'apprête donc à se séparer de celui qui avait volé à sa rescousse à l'automne 2016 quand un scandale de falsification des données menaçait sa survie.

Salariés convoqués

A l'issue de cette réunion, Carlos Ghosn ne sera officiellement plus que PDG de l'Alliance et du groupe automobile français Renault, où un audit a été lancé pour vérifier ses rémunérations, selon le gouvernement français.

"Tant qu'il n'y a pas de charges tangibles", M. Ghosn ne sera pas démis de sa fonction, a précisé le ministre français de l'Economie, Bruno Le Maire. La direction intérimaire est assurée par le numéro deux, Thierry Bolloré.

Nissan, de son côté, a tranché jeudi à l'unanimité, "en se basant sur l'abondance et la nature convaincante des preuves", selon les propos d'un porte-parole. Même les deux anciens de Renault, désormais à la retraite, Jean-Baptiste Duzan, et Bernard Rey, ont opté pour la révocation de l'ancien homme fort de la compagnie japonaise.

Hiroto Saikawa, l'actuel patron exécutif de Nissan, a adressé lundi matin un message aux salariés au cours d'une réunion au siège à Yokohama, en banlieue de Tokyo, et retransmise sur les autres sites du groupe.

Dans une lettre consultée par l'AFP, M. Saikawa a réaffirmé son attachement à l'alliance, qui se réunit cette semaine aux Pays-Bas. "En ces temps difficiles pour nous, nous devons collaborer de façon plus étroite, plus que jamais", a-t-il insisté, alors que les médias japonais se font l'écho de tensions et rancoeurs accumulées au fil des ans au sein de Nissan.

Un montage complexe

Le principal intéressé, toujours en garde à vue dans une prison du nord de Tokyo, nie, lui, les allégations, selon les médias locaux et une source proche du dossier.

A ce stade, Carlos Ghosn est entendu par le parquet sur des soupçons de dissimulation de la moitié de ses revenus chez Nissan dans des documents remis par le groupe aux autorités financières japonaises entre 2011 et 2015.

Le montant concerné porte sur 5 milliards de yens (environ 38 millions d'euros), mais d'après des médias il aurait aussi minoré ses émoluments dans les trois exercices comptables suivants, ce qui porterait la somme totale non déclarée à 8 milliards de yens.

D'après des sources citées par le quotidien économique Nikkei, M. Ghosn percevait 2 milliards de yens par an au titre de PDG de Nissan jusqu'en 2010, une rémunération qui n'était pas rendue publique à l'époque.

A cette date, une loi a changé les choses, et c'est à ce moment-là que M. Ghosn aurait abaissé sa rétribution à environ 1 milliard de yens pour éviter les critiques, tout en reportant le paiement du milliard restant une fois qu'il se serait retiré. Tout ceci avec la complicité de son bras droit Greg Kelly, actuellement en détention et qui dément également les accusations.

Selon les résultats de l'investigation interne menée dans le plus grand secret par Nissan au cours des derniers mois, le patron de l'alliance est aussi accusé d'abus de biens sociaux, mais il n'est officiellement pas interrogé à ce sujet pour l'instant.

Il le sera si une nouvelle procédure d'interpellation est lancée, prolongeant ainsi sa période de détention.

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