Le Front national de libération, l'alliance rebelle la plus importante présente dans les provinces d'Alep et d'Idleb (nord-ouest), a démenti toute implication.
Citant des "sources médicales", l'agence officielle Sana a rapporté dans la nuit de samedi à dimanche "107 cas de suffocation", après un premier bilan d'une cinquantaine de blessés. De son côté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a rapporté "94 cas de suffocation".
Samedi soir, un photographe de l'AFP à Alep a pu voir arriver dans un hôpital des dizaines de civils ayant du mal à respirer, principalement des femmes et des enfants, qui ont été soignés à l'aide de masques à oxygène.
Cité par Sana, le chef de la police d'Alep, Essam al-Chili, indique que "les groupes terroristes ont visé les quartiers résidentiels de la ville avec des roquettes contenant des gaz toxiques, entraînant des cas de suffocation parmi les civils" samedi soir.
"Nous démentons les allégations mensongères du régime sur une attaque contre Alep qui aurait été menée par les révolutionnaires à l'aide de projectiles, encore plus à l'aide de projectiles contenant du gaz de chlore", a indiqué dans un communiqué le porte-parole de la coalition rebelle du Front national de libération, Naji Moustapha.
"Les hôpitaux ont reçu 94 cas de suffocation", a indiqué de son côté à l'AFP le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. "Ils ont été soignés et la majorité sont sortis. Il y a toujours 31 cas dans les hôpitaux mais leur état n'est pas critique", a-t-il souligné.
Les sources de l'Observatoire ont évoqué une "odeur de gaz de chlore", selon M. Abdel Rahmane.
Samedi soir, un responsable de la santé dans la ville d'Alep avait évoqué une "possible" utilisation de "gaz de chlore".
Depuis fin 2016, Alep, la grande métropole du nord syrien, est sous le contrôle total du pouvoir de Bachar al-Assad.
Mais des secteurs à la périphérie ouest de la ville sont tenus par des groupes rebelles et jihadistes, qui contrôlent la province voisine d'Idleb, ultime grand bastion insurgé de Syrie.
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