Au 8e jour du mouvement des gilets jaunes, samedi 24 novembre 2018, "l'acte 2 de la mobilisation" était attendu à Paris mais s'est finalement largement déroulé sur place, dans chacune des villes déjà concernées par des actions depuis le début du mouvement.
À Fécamp (Seine-Maritime) par exemple, de nouveaux barrages filtrants ont été mis en place puis un convoi s'est dirigé vers le centre-ville pour aller pique-niquer. Ils sont nombreux à avoir fait le choix de ne pas "monter à Paris" et ce, pour plusieurs raisons explique Roger :
"C'est un budget" d'aller à Paris
Sylvie, une infirmière libérale fécampoise invoque les mêmes raisons : "On ne va pas aller se faire piéger bêtement alors qu'on voit très bien que la configuration de la place fait qu'on peut être facilement encerclés." Elle souhaite de plus "représenter le peuple de Fécamp, pas un parti ni un groupe" et préfère donc rester sur place plutôt que d'aller à Paris.
"Obligés de choisir entre s'alimenter, se soigner et se chauffer"
Cette infirmière compte poursuivre le mouvement jusqu'à ce qu'elle soit entendue par le gouvernement. "Je veux représenter le peuple qui en a marre de souffrir, nous, infirmières, faisons beaucoup de social et voyons la réalité du terrain, la souffrance des gens, des personnes âgées notamment, explique-t-elle. Ce sont des gens qui sont obligés de choisir entre s'alimenter, se soigner et se chauffer." Elle aimerait aussi qu'on la laisse exercer son métier avec humanité et non pas "pour un profit commercial".
Mettre fin à la hausse du coût de la vie
À Fécamp, les gilets jaunes distribuent un tract sur lequel sont inscrites les raisons de leur colère : la hausse des prix des timbres, du gaz, du carburant, de la CGS, du contrôle technique, etc. Ils demandent donc que cesse cette hausse du coût de la vie et espèrent se faire entendre en continuant sur la même méthode : ralentir les voitures et donc l'économie locale, ce qui a déjà de graves conséquences selon la CCI. Alors jusqu'à quand et pour quel résultat ?
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