Certains ne sont toujours pas pris en charge et se retrouvent sans solution depuis l'évacuation du hameau des brouettes de Rouen (Seine-Maritime). Le squat ouvert par des associations permettait d'accueillir jusqu'à 180 migrants, dont des mineurs non accompagnés (MNA).
Après plusieurs tentatives pour ouvrir des nouveaux squats, après l'occupation d'un amphithéâtre de l'université de Rouen, évacué par la police, le Réseau de solidarité avec les migrants (RSM) de Rouen interpelle à nouveau le président du Département Pascal Martin dans une lettre ouverte. "Nous ne pouvons continuer d'entendre que le Département n'a pas de solution alors qu'il est de son devoir de protéger ces enfants et que nous savons que des places d'hôtel se sont libérées", est-il dit dans le courrier.
RSM met aussi en avant le fait que des citoyens ont financé 170 nuitées à l'auberge de jeunesse et que La Garenne, le nom du collectif qui avait ouvert le squat, a accueilli l'équivalent de 1926 nuitées pour des mineurs. "Nous avons décidé de vous adresser les factures de l'Auberge de jeunesse où nous abritons quand c'est nécessaire les mineurs non accompagnés, soit 4220 euros depuis le mois d'août dernier."
136 000 euros d'astreinte
Par ailleurs, le courrier met en avant les astreintes auxquelles le tribunal administratif a condamné le Département pour ne pas avoir hébergé certains mineurs et qui s'élèveraient désormais à 136 000 euros.
Contacté par notre rédaction, le Département a indiqué ne pas avoir pris connaissance officiellement de ce courrier et a précisé qu'il y répondrait quand ce sera le cas.
Depuis l'occupation de l'université, les associations qui viennent en aide aux migrants ont aussi reçu le soutien d'un collectif de professeur de l'université de Rouen qui a dénoncé l'intervention policière dans l'amphithéâtre et a organisé une manifestation, jeudi 22 novembre pour la protection et l'hébergement des migrants.
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